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RELATION DU SIÈGE DE QUÉBEC (1559)
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La première skie des Documents historiqucs inédits de la
Sooiété littéraire et historique de Québec, après avoir été bril-
lamment inaugiirée eu 1833 avec les Mémoires sur le Canada du
fameux Sieur dc C. . . que l'on sait enfin avoir été le Sieur de
Courville, a été complétée en 1861 pr une publication, non iüoins
sensationnelle peut4trc, cclle de plusieurs manuscrits jusque là
inconnus et qni jctaient un jour tout nouveau sur les d~rnières
heures du régime fran~ai~s Canada.
en
Quoique cette quatrième et dernière livraison cle la priernière
série des Documents historiqucs de la Socirté littéraire de Québec
ne soit intitulée ,que: "N'émoire du Sieur dc Rainezay, comm'an-
dant à Québec, au sujct de la rcddition de cette ville, le 1Sème sep-
tembre lT59'', elle contient à la rérité beaucoup d'autres cho-
s~s que le titre ne laisse pas prévoir. Tandis que le Mémoire
proprement dit de Ram~ezaq., la pièce iii~contestablement la plus im-
portante il est vrai, nc couvre que trente-huit pages, il cst préca-
dé de quatre-vingt-quatre autr8es pages occupées par des docu-
ments qui en soilt tout à fait distincts. Parmi ces derniers l'ou
distinguait une Relation du siège dc Qubbec qui, de sa naturc, de-
vait être, dans ce précieux dossici, l'unc dcs pièces les plus sus-
ceptibles de soulcver 1'intérFt. Jlalheureusment, au grand re-
grct dc l'éditeur et des le'cteurs aussi bien, cette relation éliait in-
complète. An lieu de sc clope ax-ec la reddition de la ville, ainsi
que le requérait ~iécessaii-ement le sujet, cllc s'arrêtait brusque-
ment tronte-sept jours plus tût, à la date dit 7 août 1759. Après
avoir publié toute la partie du manuscrit qu'il avait soiis la main,
l'éditeur avait dû se résigner à noter mélanc«liquc~ue~it au bas
de la dernière ligne: "'La suite ne se trouve pas".
C'est cette "suite qui ne 3e trouvait pas7' en 1861, que nous
sommes heureux d'e faire connaître aujoiird'hui au public par
l'entremise du Rapport de l'rlrchiviste dc la province de Québec.
Alors qu'après bientôt trois quarts de siècle, on pouvait la croire
irrbédiablement perdue, un 1iao;ard heureux l'a fait retrouver.
Empressons-nous d'ajouter que, dans la circonstance, le hasard
a été puissamment aidé par le flair presqne infaillible du libraire
canadien bien oonnu, Ilonsieur Gonzague Ducharme, ce bou-