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après avoir tu'é un Anglois qu'ils avoient pris, parce qu'ils &oient vivement
pressés par un grosdét~chement venu au secours des hlontagnards. de façon
que deux de ces sauvages n'ayant pii se remharquer aussitôt que les autres,
ils se jettèrent à la nage et se rendirent au camp.
La Batterie flot,tante. qu'an avoit mouillée vis-à-vis, tira sur les 5 heu-
res du soir quelques coups de canon sur les frégattes qui s'étoient avancées
dans le Bassin, et qui fu~ent soutenus du feu des vaisseaux, mais ils ne
firent pas grand mal à cette Batterie de laquelle six chaloupes carcassièrri
et canots de ,la façnn de M. de Fiemond approchèrent pour continuer à
canonner l'es f~égattes, mais ils f'urent vivement servis du canon des vais-
'seaux, et quoique les Aiiglois ont prétendu n'avoir point souffert de motre
feu, les f~égattes se retirèrent im peu plys du côté de l'Isle COrl'éan~s.
La nuit suiiante un français prisonnier se sauva à la nage dei vais-
seaux et fit à peu près .l'e méine rapport que les Accadiennes à l'exception
qu'il annonça que les Anglois attendoient un secours de 6,000 hommes au
deffaut dii'quel ils projettoient de substituer 4,000 matelots et qu'ils étoient
résolus d'attaquer :sous 3 jours.
Le 6, les Ennemis étalilirent des batteries à !a Coste du Sud. de face
à celle du Chateau de Québec, et travaillèrent en méme temps à une redoute
pour se couvrir un peu audessiis. On tira des bombes et du canon siir ces tra-
vailleurs qui en paroissoient niailtraités' mais ils n'abandonnèrent point leurs
travaux et dans le n!ême temps çt pendant plusieurç Iieiires les vai;senux
canonncrcnt beaucoup le camp de hl. de Lévy. Les galiottes homhardèrent
aussi cette partie et sur les quatre heures du soir trente Berges ou chaloii-
pes se portèrenit sur deiix vaisseaux mouillés assis près (12) de terre à
l'.4nge Gardien, ce qui fit présumer que ce lieu aroit ét6 choisi pour une
descente.
Les pliottes reconimencèrent à banbarder à huit heures du soir jus-
qu'au lendemain; elles jettèrent plosieurs bombes dans le camp; il n'y eut
cependant qu'un ieul homme hlesd, très légèrement.
Le 9, M. d.e Levy fit lever son camp et se retira dans l,es retranclie-
ments audessous. prèp de Gresve l'après midi. Les Ennemis continuèrent à
bonbarder pour couvrir une descente faite à l3.4n~e Gardien et plus has.
On s'étoit appercu à la ,pointe du jour que leurs cani:ps avoicnt beau-
coup diminué sur la pointe de Levy et .sur l'Isle d'Orléans. ce qui donnoit
lien de craindre qu'ils n'eussent fait une descente considérable à 1s chte de
B'eaupré. On détacha pour s'en éclaicir une centaine de Canadiens et
Sauvage; qui s'avançèrent audessous du Sault de Montmorency. Ils y
furent s~irpns par une avant garde des Ennemis sautenue par une troupe
considérable sur laquelle les Sauvages firent inipmdemment plusieiirs dé-
charges. 11s ont rét tendu avoir tué 1.50 homes et qu'ils n'en ont eu que 15
tués et blessés. Deux Canadiens et l'interprète de ces Sauvages y @rirent.
Les Ennemis aaoient dEjà plads environ 3000 hommes ,sur les hauteurs de
l'Ange Cardien, assez près du Sault de Montmorency.