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Lc Borgne et des services qu'il avoit rendus et qu'il pou-
voit encore rendre a la dite Colonie, ce qui l'engagea de
s'appliquer plus que jamais a faire le bien du païs qu'il
a conservi: contre les efforts des Anglois, en n'épargnaiit
pour cet effet ni sa personne ni ses enfans ni ses biens qu'il
a consoimés a faire batir des fort,s, les iriuiiir et y entrete-
iiir des soldats polir leur défense, ce qui luy a couté plus cle
M 1 9 1. comie il est facile cle le justifier, al~rès quoi étant
accablé de fatigues et d'années et ses affaires le rappelant
en France, il laissa sur ses terres et dans son gouverne-
ment deux de ses fils, savoir : Emmanuel Le Borgne S. du
Coudray depuis mort au service du Roi, et lecl. S. Alexan-
dre Le Eorgne de Belle Tslr suppliant qui a toujoiirs vi-
goureusement defendu le dit pais contre les Anglois aiant
daris l'occasion été blessl. dans plusieurs endroits de son
corps et même estropié de la niain gauche. La nouvelle
Compagnie en coiisidératioii des services que led. S. Le
Borgne père avoit rendus a la Colonie et de ceux que ses
crifans lui rendoient encore pour lors voulant leur assurer
la possession de leurs terres et les y confirmer non sans
avoir @ard a leur nombreuse famille, il renouvella la con-
cession dont il est parlé cy-dessus faite aiid. S. Le Borgne
pour jouir en propriété de fief et de seigneurie a perpé-
tuité des terres qui sont depuis l'entrée de la rivière de
l'Isle Verte jiisqu'à la ririère des Mines dix lieues de pro-
fondeur dans les terres tirant au Nord quart Nord Est, a
quoi la dite ancienne concession a été restrainte au lieu
qu'elle s'etendoit jusqu'à la Nouvelle Angleterre. Le dit
acte en date du 17 decembre 1667 et la dite Compagnie au-
tant pour le bien du dit païs que par recnnaissance pré-
senta au Roi le dit S. de Belle isle suppliant pour le Gou-
vernenient de l'Acadie que Sa Majest,é lui recorda en l'an-