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née  1668 par les Lettres qui lui en furent expédiées pour
                           trois annbes, pendant lequel temps le  païs a ressenti avec
                           coinbien de soin il s'appliqua a sa conservation, ce qu'il fit
                           toujours a ses frais sans en avoir jainais  eu de rerribour-
                           semerit de la Cour, Cependant, nonobstant  ses services et
                           ses dépenses excessives, quoique ses titres soient incontes-
                           tables et fondés  sur toute sorte de justice  le dit suppliant
                           ne  laisse pas d'être  troublé  et  inquiété dans la possession
                           cie ses terres par led. S. de la Vallière, Cominandant au dit
                           païs par la Comiiiission qu'il  en a eue de M. le  Cointc de
                           Frontenac, lequel ne fait point  de difficulté  cl'envoier  pê-
                           cher sur  les côtes du  suppliant et de  donner  des conces-
                           sions  sur  ses terres  sans aucuns  droits.  Le  suppliant
                           n'aiant jamais refusé d'cn accorder a ceux qui se sont pré-
                           sentés et  se voit par ce moien  frust,ré de la plus  grande
                           partic de ses droits, Le dit S. de la Vallière cle  son autorit,&
                           tirant la plus part des profits des dites terres coilime il pa-
                           roit par les perruissions qu'il  a données écrites et signées
                           de  sa rnain, bien loin de soulager  le suppliant en  ce  qu'il
                           pourroit eii consideration de son ancienne qualité de Gou-
                           verneur dont il ne s'est jamais rendu indigne et des grands
                           acantages que le païs a recus du dit S. Le Borgne, son père
                           et de lui, ausqiiels sans contredit il doit son établissement.

                                Ce  considéré. Monseigneur,  il vous  plaise  maintenir
                           et garder led. S. de Belle isle suppliant dans la possessioii
                           et jouissance cie  ses terres et des droits y attribués suirant
                           et conformément aux actes cie concession a lui faites, avec
                           deffenses au dit S. de la Vallière et tous autres cie  plus a
                           l'avenir  le troubler ni inquiéter sous quelque pretexte qur
                           ce puisse être soit en donnant perinission de pêche sur ses
                           côtes, soit en établissant des habitans sur ses terres ou au-
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