Page 85 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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une correction aux Anglois  qui viennent  faire des fas-
                                           cines près nos postes.
                                             Dans la nuit du  10 au II, on apprend que les  enue-
                                           mis  qui,  M. de Bougain\-illc  observoit, ont  débarqué à
                                          la côte di1 Sud,  B  Saint-Aiitoine.  Ordre  à M.  de Bou-
                                          gainville  d'y  passer,  s'il  est  possible,  et  se  servir  de
                                          i'occasion  di1  détachement  dc  M.  le cllevalier de Lhvis
                                          pour agir s'il  y a moyen.
                                             Le  11 août  1759. -Au   inatin  le  détachement  de
                                          Canadiens et sauvages aux ordres de M. de Repentigny,
                                          ayent passe le Sdult,  ont  surpris  les  travailleurs  eune-
                                           niis.  Leur camp a marché très  vite B  leur  secours avec
                                          du canon.  Nous avons  repasse le  Sault  en  bon  ordre
                                          avec perte d'ni1 Cairndien, sept Canadiens  ou  sailrages
                                          blessés légbrement.  L'on  estiiue la perte des ennemis B
                                          cent hoinrnes au moiiis tués oii blessés.  Les Canadiens
                                           et Qbénaquis ont trbs bien fait.
                                             Si l'on  pouvoit  disposer dea sauvages et les faire agir
                                           avec prudence, on ddlruiroit l'armée  angloise.
                                             Du  12  août  1769. -Uii   veut  de  nord-est  violent
                                           avec un hrouillar,l épais a  tenu  l'arniie  et  la  garnison
                                           très alerte.  On peut être battu, c'est  un malheur ordi-
                                           naire  au  plus  faible ; mais  le  comble  de  l'iiifortune.
                                           c'est  d'être surpris.
                                             Le gros teiiips  et  diverses  autres  circonstances  ont
                                           empêché M.  de Bougainville de passer le fleuve.
                                             M.  de. Vaudreiiil avoit écrit an sieur  Pareut,  cure de
                                           l'Auge-Gardien,  assez  ridiciilement  suivant  les  appa-
                                           rences,  et  envoyé des  couteaux  B  quelques  Canadiens,
                                           qiii font une  partie  de  l'équipement  fouriii par le Roi.
                                           Le général Wolfe a intercepte la  lettre et en a fait faire
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