Page 70 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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                                         JOURXAL  DU  MARQUIS  DE" MONTOALhI   573


                                 d'dtablir  à droite iine garnisou  de  cinq  cents  hommes,
                                 qui sera relevQe tous les deux jours,  savoir  :
                                   Ceiit homrues des troiipcs dc terre  avec un  capitaine
                                 ct. deiix lieiltenants ;
                                   Cent homnies des troupes de ln ~iiarinc ;
                                   Ceiit miliciens  du gouvernenient des Trois-Riviéres  ;
                                 deux cents de celui de Qul'bec.
                                   Le bourbardenieiit  a  continu6 avec  assez de violeucc
                                 jusqu'à  midi ; plusieurs  maisons en ont souffert,.
                                   1\I. de Pontleroy, se~isible au  sort  des inalhcurcux, a
                                 oiiseit toutes les poterues aux femmes et aux enfants, et
                                 notre regret,, a lui et  à moi, Qtoit de n'nvoir  pas de pain
                                 2i  donner B  tant de misérables.  Je  suis veuu  au camp
                                 suivant  l'arrangement,  relever  Al. Jacquot.  La  batterie.
                                 de  la &te  du Sud u'a  pas tiré du reste de la journee.
                                   Du 14 juillet  1759. -On  a  laisse la ville tranquille
                                 toute la nuit  deinihre.  On  a  aperçu  que les eiinemis
                                 coiistruisoieiit uiie nouvelle batterie à la gauche  de celle
                                 qui est Qtablir.  Comme  le  inagasin  à  poudre  est fort
                                 exposh. on prend  le  parti  de  transporter  les poudres B
                                 Sainte-Foye.  On  avoit  comrnencQ uiie  batterie de six
                                 pièces  de  canon  pour  battre  le  camp  des  ennemis  à
                                 l'autre  bord  de  la  rivière  du  Sault-Montmorency;  ils
                                 ont si bien  Bpaulé  leur  camp  que  j'a,i  juge  la  batterie
                                 inutile ; cela ne  sera  pas  toiitiniie;  les  yiéces  en sont,
                                 tirees.  J'ai  proposé d'y substituer  qiielqiies mortiers.
                                   On prend  des riiesiires pour retrancher les gués de la
                                 riviere du Sault.  Cette Btroitc riviére cst notre  ligne de
                                 s8paratiori avec  le  canip  ennemi.  Le bombardement  a
                                reconimeiicé sur les neiif  heures du aoir.
                                   1)u 15 juillet  1759. -L'ennemi  h8risee de canoiis et
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