Page 71 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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de mortiers toiis les point,s qui en sont siiscelitibles, de
manière que la geiiche de notre armée ne pouvant tenir
dans sa position, il a 6th décidé que cette partie serait
occupée par quatorze cents hommes qui se relèveront
toutes les vingt-quntre heures. Ces travaux, de la part
d'un eniicmi commandé par un homme qii'on disoit
extrêmement expéditif, noiis font soupqonner qii'ils
veulent noiis épuiser a tous bgards. En effet les Cana-
diens désertent, les vivres se mangent et les mu~iitioiis
de guerre s'épiiiserit. Cependant ce dernier article n'est
pas vraisemblnble, cm les ordres de 1\1. de Vaudreuil
dictes par hl. Mercier, empechent la ville de tirer, que
quelques coups d'heure en heiire ; ce que M. le mar-
quis de Moiitcalm appelle les signaux d'incommodit6.
Je ne crois pas que l'oii ail brûlé jusqu'h pr4seiit un
millier de poudre, et nlercier a cepeudant dit A de
Bougainville que l'oii avait d&ji conscmmC le quart de
nos poudres ; noiiveaii mystère d'iuiquitb ! On fait des
travaux partout pour defiler les postes; mais il sera
bien difficile d'y parvenir. En géiiérd tout le nionde
&ire la fin de tout ceci.
Du 16 juillet 1759. -Trois Canadiens ont péri dans
leur camp par le boulet. Est-il temps de regarder cette
position coniine nn poste i relever toutes les vingt-
quatre heures.
Nouvelles de M. Pouchrit, qui commence à douter
de le bonne foi des Cinq-Nations, surtoiit depuis que
hl. de la Milletilire, officier de Languedoc, a été prispar
ces sau~~ges qui ne I'ont pas encore rendu.
Les vivres deviennent courts dnns cette partie, et l'un