Page 66 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
P. 66

Nouvelles de Carillon du 27 jiiiii.  Le g6néral  Arnherst
                                   est campé au fort George du 21, même juiir qiie l'aiiiiPe
                                   dernière.  II se propose de marcher à C;ri,illun ; son arrnhe
                                   est de vingt-deux  rnille  hommes;  iioiis sornrne encore
                                   moins que l'année  dernière, et 1'011  ne  peut  faire  toiiks
                                   les années le inêrne tour de gobelet, rii  esptrer le ruerne
                                   succès.  Il  sein  trAs  glorieux  A  ce petit corps d'arm8e
                                   de  perdre  Carillori  et  Saint-Fr4déric,  et  d'emp&cher
                                   l'ennemi d'aller  pins avant.  Les dispositioiis de  M. de
                                   Boiirlomaqun  sont bonnes  et  confornies  h  ses  instruc-
                                   tions; il regrette les troupes envoyées au fort Duquesne.
                                   Eh !  qui  est  l'huuiiiie  de guerre et de bon  sens qui n'a
                                   pas  crié  tout  l'hiver ?  A  la veille de  peïdre son  pays,
                                   on  ~'occiipe de  l'Acadie  et  de  la  Belle-Riviére ?  Le
                                   marquis  de  Montcalm  n'a  représenté  autre cliose pen-
                                   dant tout l'hiver.  Iv1.iais il falloit porter des marchandises
                                   et faire des certificats.  O  colonie, peux-tu résister aiix
                                   ennemis du dehors et 11ux  vers rongeurs  du  dedans ?
                                     Du  6  juillet  1759. -Proposition   aussi  singulière
                                   qu'ext~aoidinairc poiir  poiirroir à  la  subsistnnce ;  le
                                   marquis de hfontcalni la coniliattue et l'on a passé forcé-
                                   ment à son avis.
                                     C'est  Monsieur  l'intendant.,  qui  proposoit  preinière-
                                   ment d'enlever d'autorité toiit le blé de la ciilunie, ainsi
                                   que  la  reeolte  prodiaine  et  d'en  distiibuer  une demi-
                                   livre  par  tête  (il  seroit arrive  ce que nous avone  déji
                                   vu, l'habitant  auroit caché son grain, et le peuple  auroit
                                   péri  de  misère);  secondement  d'attnquer  les  ennemis
                                  pour dirninuer le  nombre  des  bouclies ..., ;iiiroit,-il fait
                                   cette proposition, si  la  disette  y  avoit  coiiru  iliialques
   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71