Page 75 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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578    JOURNAL  DU  MARQUIS  DE  MOKTCALM


                                               La  nuit du  18 au 19, entre oiize  heures  ou  iiiiniiit,
                                             quatre  navires  dont  un  viiisseau  de  cinquante  canons
                                             ont passé devant la ville et ont étt! se mouiller à l'Anse-
                                             des-Méres, aprbs avoir essuyQ quelques coiips de canon
                                             sans  effet  pendaut  une  iiuit  fort  obscure.  Pluvieurù
                                             berges,  attachées aux vaisseanx  ont fait la même route.
                                             Sur  l'avis  qu'on  en donne  au  canip,  M.  Dumas  a  (.t4
                                             envoyQ Q la  dite  anve  avec  six  cents hornnies  et  des
                                             sauvages, trois centv hoiumes  le lendeiiiaiii,  et la  ciivn-
                                             lerie.  Une  frAgate,  qui  devoit  faire  la  même  route,  a
                                             QchouQ sur  la  battiire  de  la  pointe  de  LQvi5.  Cet
                                             Qrénerncnt n'a  pas laissé  d'auguienter  la  consternation.
                                             En  effet  a-t-on  tort  Z  Si  l'ennemi  prend  le  parbi  de
                                             remuiiter  le  fleuve  et  peut  descendre  dans  uii  poiiit
                                             quelconque,  il  intercepte  toiito  cornmunicatioii  avec
                                             nos  vivres et nos  niii~iitioiis de guerre.
                                               Du 19 juillet 1759. - 51. de Poiitleroy est a116 ce matin
                                             avec  M.  Des  Roberts,  iiigQnieiir, trouver  11. Dumafi.
                                             II  a décidé des points  ?J retrancher, et la descente un peu
                                             défendue lui paioPt fort dificile dans cette partie.  Tant
                                             mieux;  car  nous  serions  serres  de  trop  prés  et  hors
                                             d'Qtat de  tenir, si  jtlmais l'eiiiierni  s'établissoit  sur  les
                                             haiiteurs qui dominent du côté de la terre.
                                               M.  Wolfe  n'a  peut-fitre  d'autre  biit  que  de  noua
                                            diviser,  et,  s'il  y  parveiioit,  la  colonie  joueioit  bien
                                             gros jeu.
                                               Le détachement envoyé le 17 de l'autre cbté du Sault,,
                                            eat revenu sans avoir rien entrepria.
                                               On  a  requ  cette  iiuit  dey  nouvelles  de Niagam  et
                                            de  Carillon.  Cette  première  place  n'est  point  encore
                                            endommagée.  Les  Cinq-Nations  paroissent  revenir  A
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