Page 74 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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JOURNAL DU MARQUIS DE M0NTGAL.W 577
subit et revenir chez eux. Il est fâcheux que les circon-
stances ne permettent pas de risquer lasodde la colonie
par un combat brusqu4.
Je soui~qonne actuelleineiit l'ennemi de n'avoir d'autre
but que de nous lasser et nous faire quitter notre posi-
tion. On doit envoyer ce soir lin gros détachement de
sauvages. Je crois qu'on ne peut trop en envoyer la
guerre. Sauvages, Canadiens, soldnts frnnqois ; seul
iiioyen de les tenir en haleine, de prévenir l'eiinemi et
d'empêcher les désordres qui naissent de l'oisiveté. On
en tireroit encore un bou parti en hnrcelant l'ennemi et
eii auginentnnt ia craiiite qii'il a des sauvages.
hl. de Lusignan me relève ce soir au camp et je vais
passer mes huit jours eii ville.
Suivant les prisonniere, doiize bataillons de l'autre
côté du Saiilt, dont plusieurs ne sont que de cinq cents
hommes, deux bataillons ponr la pointe de Lévis, quinze
cents inütelots y descendent tous les jours, et y sont
exereés au maniement des armes et b tirer ; le soir ils
- .
retoiirneot A bord.
Du 18 juillet 1759. -A QuObeo. - J'ai fait de bon
matin la visite de toutes les batteries. Celle de Parent
est jusqn'alors la seule nialheureuse, et oii l'oii a perdu du
monde ; j'attrihue cela au revêtement en pierre de cette
batterie qui prdsente A l'ennemi un poiut de vue pendant
la nuit et le jour.
Il paroft qu'on Otablit une nouvelle batterie b droite
de celle qu'ont les Anglois à la côte du Sud ; c'est pour
battre le rempnrt de 1'0vêch0 et ce qui se trouve dans
l'alignement, le bas de la ville et les environs du palais.