Page 114 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
P. 114

XLIX

                                           [Autographe]
                                                                  A  Québec, oe 13 janvier  1758.

                                             C'elle-ci, rnun cher  clievalier, est  eii  repense  R  votre
                                           lettre du 8.  Quoiqii'il  voiis  en  ait  coûté  quatre loiiis,
                                           que voiis avez iioblemeiit donn& b propos, siiivaiit  votre
                                           usage,  j'aiine  bien  la.  plaisant,erie  des  greiiadieci  de
                                           BQarn.  Il est  facheux  rliie le  nonime Saris-Chagriu sc
                                           yüit dradé.  Il î;~iidroit que M.  de Vaiidreiiil fît  envoyer
                                           le sigiialement  da118  toutes  lcs  paroisse?,  ainsi  qu'ici  ;
                                           car c'est  l'impiiriiti'.  des crimes  qui  les  occasionne.  M.
                                           de'Monrcpos n raison  eii  iiiaxime gdnéixle,  .?Lon. bis in
                                           idem; mais il y  a.  un examen b  faire.  Avoit-il  coin-
                                           niencd ln procbdiire  ?  Avait-il  déjà  ddcr8té le  dit Sans-
                                           Cliagrin ?  S'il  ne  l'a  pas ïait, c'est i\ lui &  faire In procé-
                                           dure sur iin honiiiie trouvé mort, R  nous  & frrire  contu-
                                           rnacer le iiornmh Sans-Cliagiiu cornine déserteur.  Qu'en
                                           rksiiltera-t-il  7  Que  si  Sails-Chagrin  est  arrêt6  et que
                                           I'on croie nssez de preuves  pour  le  condamner  comme
                                           aaassin,  M. de hIonrepos  le  reveridiquern, et  nous  le
                                           lui remettrons sans aueiiiie  difficiilth;  s'il  n'a  pas  assez
                                           de pi'eiives, il n'aura  qiià rester dans le silerioe  et nous
                                           le jiyeroiis.
                                             Dieu a peut-4tre permis l'évasion  de cet homm6 pour
                                           lui préparer, par un autre crime, la punitioii  d'un  dont
                                           il Btnit  coupable, vis-&-vis durluel il n'y  auroit  pas  eu
                                           assez de preiives.  Si M. de Mr)~irepos a  couirnencd sori
                                           iiiformation et t,i'oiivé i dricrdter son hoinme, c'eut le  cas
                                           de la maxime .ilon bis i.1~ itlcin ; ct  il  faut  le  laisser
   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119