Page 42 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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LETTKES  ET PIBC-ES  hlILITbIPiEd   41

                                    de  le  faire, ce qui donneroit  B  l'euuemi  la  sup4riorit6
                                    du feu  sur nous.
                                       M.  le  marqiiis  de  hlontcalm  coonoit  il'ailleurs  la
                                    diiXcult6 de faire  brbche  I une  fortification revetue  en
                                    bois.  ,Te  ne conuois pas  d'ililleurs  le  fort ; et, s'il :- a
                                    des deiiii-lunes, rhduita; places d'anies ou eufin quelque
                                    retranchenient  h  deux faces qui  couv1.e la courtine, on
                                    sera  dans  la  n4cessité d'attaquer  cet  ouvrage  dans le
                                    inlme temps que l'oil  I~attra les deux facea des bastions
                                    c<illatér,zux, ce  qui  me  feroit  penser  qu'on  ne pourroit
                                    y eiiiployer  iiioins  de vingt  pikcea, dont six  de  18  at
                                    quatorze de  12.
                                       On pourroit y  joindrc  six  pieces  de petit canon  qui
                                    pourroient t'tre  de grande ressoiirce  l'armée,  soit polir
                                    attaquer des  retranchements ou pour  quelque  action.
                                    Comnie  &fil.  le  marquis  de  Montcnlm  peut  présumer
                                    iiiie  aussi  mauvaise  défense dans ce  fart qu'a  celui de
                                    William Henry, je  me conformerai  à ne poikr  que ce
                                    qu'il jugera  iiéoessaire, et je  supplie 3.1. le  niarquis de
                                    T'audreuil  de m'envoyer  des ordres sur le nombre fixé.
                                    Pour les mortiers,  nous en  porterions  deux de  12  en
                                    fer,  un  de  9  en fonte, deux de fer de huit B aix pouces,
                                    ce  qui fera  cinq  mortiers, deux  obusiers  et  quelques
                                    petits mortiers  à grenades.  Nous ne  pouvons  avec les
                                    pieces de fer compter  l'approvisioiiueniei~t qu'a raison
                                    de  soisante  coups  par joiir  par  canon,  quarante  par
                                     mortier ou obusier  ; inais nous  n'aurions  pas une aussi
                                    grande  quantité  de bombes s'il  n'en  arrive  de France
                                     par les premiers  vaisseaux.
                                       Je  pr4sume  que  le  dépôt  des  pièces  excédentes
                                     devrait être place sur l'ile du fctiid du Lac, et quelques-
                                     unes i la redoute qui assureroit le dr'barquemeiit.
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