Page 31 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961

Le marquis de Xfuntcalm ne comprend pas comment
M. le marquis de Vaudreuil avance qu'une démoustra-
tioii d'offensive sur le lac Saint-Sacreruent peut en
d4touriier les forces de l'enuemi. Cette prupositioii est
si contradictoire qu'il doit y avoir une méprise de soi1
secrbtaire.
M. le marquis de Vaudreuil veut bien se dissimuler
i lui tout seul los forces des Anglois dans cette psi-tie.
Les dépositions des prisonniera sont trop constantes et
uniformes, et 11. le marquis de Vaudreuil sait bieu
que, iiialgré l'entreprise sur Louishourg, les Anglois
ont dix bataillons de troupes réglées, cinq compasnies
de rôdeurs de hais entre Orange et Lydius, et peuveut
Ctre joints facilciiieut par un -os corps de iuilice.
XI. le insrquis de Vaiidreiiil sait bien que l'inter-
ception des convois est nne opération dificile, lorsqil'on
a peu de sauvages. Il ignore encore moins par les
comptes que le insrqui7 de hIontcalm, le chevalier de
Lévis et DI. de Bourhmaque lui ont rendus, que le
poste du portage est uii fond de cuve, dont l'ennenii
nous chassera ficilemeiit avec des forces suptrieures
quaiid il voudra. Il peut mônie le touriier par un
chemin que ses puais doivent connoitre et dont nous
leur avons donné connoisasnce en allant l'année der-
nière au fort Geoigea. M. le uiarqnis de Vaudseuil
paroît se contredire formellement dans l'article le plus
important de son instruction. Il a commenc8 p:~i' s'en
rappoiter ail m.arqnis de Montcalm ponr aller au
devant de l'ennemi, pour le coiuùattre daus sa inurche
ou sur le lac, et XI. le inarqnis de Vaudreuil ajoiite
dans ce même article qu'il ne fnnt poiiit s'exposer par