Page 27 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961

premier projet. Supposé que les ennemis, comme il y
a lieu de le craindre par les dépositions des derniers
prisonniers, ne viennent au lac Saint-Sacrement, où
&ait situé le fort Georges, cette démarche de ln part
des ennemis peut nvoir deux objets. Le premier, s'ils
peuvent en avoir les moyens, ce qui n'est pourtant pas
vraisemblable, s'il est vrai qu'ils entreprennent l'exp4-
dition de Louisbourg, est de venir attaquer Carillon.
Le secoiid peut 6tre la d4monstration d'une défen-
sive audacieuse, ce qiii parott pliis croyable. Quoi qu'il
en soil, si les ennemis viennent occuper le lac Saint-
Sacrement par des hrces siipbrieures, il faudra qiie
M. le marquis de Montcalni occupe aussi le portage' et
le lac Saint-Sacrement, et qii'il fasse en sorte, par ses
manœuvres, de conserver l'offensive sur le lac Saint-
Sacrenient et d'inquiéter et harceler les ennemisle plils
qu'il pourra sur le chemiii de Lydiuf au lac Saint-
+Sacrement, et tacher d'intercepter leiira convois. C'est
M. le lfarqiiis de Montcalm à preudre sur cela tous
les moyens qu'il jugera être les plus eoiisenables, sui-
vant les occurrences.
Si, contre toute attente, les enneniis prennent le parti
de venir faire le niige de Cariilon ; ce sera pour lois
M. le Marquis de illontcalm à de déberminer d'aller à
la rencontse des ennemis pour les combattre dans leur
marche ou sur le lac ou de les attendre dans un camp
retsanché ou autre position qu'il croira être la plus
ara,ntageiise.
M. le marqiiis de Montcalm ne peiit se ddterminer
d'aller au devant des enneniis que dans le cas qu'il
juge8t d'avoir suffisamment de snuva,ges et de Cana-