Page 87 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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uns  memti  qui vivent  ent:ori: parnii  nous,  ayaut  vu  le ~ireniier é~Gque du
                                   Cannrla  ct  dc  scs  preniiarn  gtriEraux,  ou  ayant  pu  en  enlenlire  parler  a
                                   crnx  qui le;  avaient  vu, on  ati  persunde  sane  laçon  qu'il  en  sera  Loujours
                                   dc  mEmc.  C'é~air aussi  lc srnlunent  Je nos  pEres.  En  const;quencc,  on
                                   a  négligt,  CL on  négligc  ~ous les  jours  de  ieiiir  acrc  des  Iairs  dans  les
                                   formc..  ou  si  on  en  drtsw,  ou  qu'on  en  trouve  de  drc~stj, quel  cas  en
                                   fail-on ?  Ou  lcs  laissc  pGrir,  un  lts brûle,  on  les  donne...   Nous  ,-  pcr-
                                   dons  cependant  pliis  quc  uoiis  cwoyons,  er  par  uialheur,  les  remedes  ne
                                   scrout  plus  de  saison  quand  on  i'apercevra  du  inal 22.i
                                   Difficultés  polilico-religieuses  de  1'EgIise  du  Canarla,  successiori
                               épiscopale inouvementée sur le siége de QuChec, peu d'attache  aux gestes
                               du 11a5séé1 voilà  quelques  iaits qui retardèrent  la  cause sane faire perdre
                               le souvenir  du  pontife.
                                                             III
                                   Eii  1U80, le  révérerid Edmond  Laugevin,  vicaire général  du  diocèse
                               de Riniouski,  comparaît  couiirie  ténioiu  au  proeès  ordinaire.  Iriterrogé
                               sur  la  réputation  de  saiutetr'. de  R:Igr  de Laval:  il  atteste  que,  depuis  sa
                               jeuiiesse,  il  a  en~endir parler  souvent  [lu  serviteur  de  Dieu.  Toujours
                               l'on  rlrononca  devant lui ee nom arec resvwt.  11  avait eu  successivement
                               coinine  directeurs,  au grand  séminaire,  les  ahhés Jnsepli  Aubry  et  Léon
                               Gingras.  Ces deux prêtres lui avaient ineiilqué une  profonde véuération
                               eurere  le  premier  évêque  de  Quéhee.  Le  jeune  ahhé  Langevin  lut
                               secrihtaire  ii  l'CvEeh>  pcridaut  ses  études théologiques,  peut-C~re pendant
                               tciule  leur  rlurée:  soii  de  1M.2 5  186'7.  Les  évêques  qu'il  y  servit  alors,
                               Nossei~neurs Sigay et Turgeon l'entretenaient  des 1-ertus de leur illustre
                               ~réd6cesseur'"   L'abhé  Louis-Edouard  Bois  témoione  à  son  tour  au'il
                               lavait  environ quinze ans quand un  prêtre dc 1'évêchk.de Quéhee lui phla
                               de 31''  de Laval.  Puisque le tcmoiu  était né en  1U13, nous avons ici une
                               indication  pour  les  anriSe5  lri30 ?'.
                                   Le  tbmoignage  le plus  rtvi:lateur  est  celui  d'une  persorinalité  laïque
                               de l'époque,  I'avocat  Gédkriri Ouitriet,  eonseiller  lkgislatif,  rjurintendant  de
                               l'instructiou  publique,  ancien  prcmier  rriiniatre  quéhéeois.  $6  en  1823,
                               à  Sainte-Rose, dane la  seigneurie  de l'île  JPsus,  il eriteiidit trCs  tôt,  dès
                               l'ige  de huit  ou  dix ans,  sa inCre louer Mgr de Laval.  Au  cours de see
                               catéehisme~, elle  évoquait  les  sacrifices  que  eoûifrerit  au  premier  évêque
                               de  Quél~ec ses  longs  et  pénililes  voyages.  La Iira1-e femme  trouvait  la
                               vie  de M"  Plessis - 1'évi.que  [le son  terrips  - lieaueoup  moins  dificile
                               que  celle  de son  lointain  prédéct:sseur.   Dksireuse  d'inspirer  ii  sou  fils,
                               une  profonde  horreur  de  l'alcool.  elle  lui  racontait  les  peines  eridurées
                               à  le  coinhattre par  hlKr de  Laval.   r Tu  vois  corriment  agit  un   saint,^
                               aimait-ellc à lui dire.  Cette  lemme,  née  anx environs de  1780, ne savait
                               ri lire i  rire  Toutes ses eonnaissances  elle  les  tenait  d'uri  eriseipie-
                               ment oral refu de ses parents comme elIe l'affirme  elle-même : rious avons
                               doue  ici  les  indices  d'urie  iradition  orale  populaire  remoritant  à  la  fin
                               du XVIII" aièclc

                               TXASQ, Mar  6,  verso  dn  2'  feuillet  non pagini..
                               '"ASQ,   Suiriniariuni  1909, p.  22.
                               24  ,450,  Suiriniariuni  1904,  p.  29.
                               '5   ,450, Ifsa  439,  pp.  133-140.
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