Page 86 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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pour  expédier  ees  o5ee3 de la  Sainte-Famille qu'il  a  dans son armoire.
                                  Le traité d'Utrecht  (17 13)  inau,we  une  période  de tranquillité relative.
                                  C'est  la  bonace  avant  l'orage.  En  1744,  commence  la  guerre  entre  la
                                  Ftanre et I'Anglelerre,  guerre qui,  terminée par le traité de Paris (1763),
                                  sanctionna la perte du pays aux mains de l'hugleterre.  iissnrer la  perpé-
                                  tuité  d'un  épiscopat  romain  dans  une  eolonie  süuniise  à  une  métropole
                                  protestante  fut  l'une  des  tâches  p~irnordiaIes des  évêqnes  canadiens
                                  jndque  dans les  premières  décades  du  dix-neuvième sieele zO.  Après  le
                                  colli?ge des  Jésuites,  qne  la  conquCte  fait  disparaître,  c'est  Ir  Séminaire
                                  de QuFbec qui:  de tontes le3 insiitniions religieums  de 18  Noni-elleFrance
                                  subit le  plus prolondknient  les  conséquences de cette conqnête "'.
                                      Sous le  régime  français,  l'Eglise  de Québec  avait  été  éprouvée.  ii
                                  la mort de hl''  de Laval,  l'évêque  en titre  dc  Qnébee  était  prisonnier  en
                                  Angleterre.  Hevenu  en  Canada  en  1713, après  une  absence  de  13 ans.
                                  RIE'  de Saint-Vallier  monrra  14 ans plus tard.  De  ses  deux  auccessenrs
                                  immédiats, Mar Dnplessis-Mornay iie vint janiais à Québec et hl"' hosquet
                                  y  vkcut  à peirie  denx  ans.  Toute*  les  espérances  s'étaient  reportées sur
                                  un nouvel évCque âgé de vingt-huit ans: Mgr de Lanberivière.  Le  Provi-
                                  dence le montra au pays plutat  qu'elIe  ne le lni  donna:  wpt jours  après
                                  son  arrivée le jeune  poniifz  mourait  emporté par les  fièvres.  Le  ponti-
                                  ficat  dc  Mgr de Püntbriand  fut long  (1741-1760)  et  Ilimultueux.  Il ne
                                  eonnut  presqur  pas  la  paix  et  la  Enerre  devait  le  chasser  de  sa  ville
                                  épiscopale  bombardée pour le mener  à Montréal on  il  niourut  incertain
                                  du  sort  des  armes, francaises.
                                      Külre  copiste  anonyme  citi! plus hant  fait  précéder  scs  trunscripta
                                  d'une préface.  Celle-ci est un petit  traité sans prétention de mét11odolügie
                                  historique.  Il souligne avee  iorce la  souveraine importance  des wnrces
                                  écrites pour l'histoire  et dFylnre I'insonciance  de ses contcmporains à  leur
                                  égard.  Laissons-lc parler :
                                         . Ai.anl  d'ouvrir  mon  régistre  ou  mkmoire,  qu'on  me  permetle  de
                                      dire  en  paaant.  un  mrlt  sur  noire  indiiïérencc  pour  cc  qui  conrcrne
                                      l'aniiqniié:  indifférence  dorit  nos  père.  nonr  bnt  lait.<  héritiers,  et  que
                                      nous  IGprierons  proliabkment  à  ceux  qui  nous  snnivront.   Comme
                                      iious  touchons  encore  quasi  i la  iorniation  JI.  la  province,  que  quelqucs-

                                  2''  hous  a>Fins releié  les  mandcmrnis  cl'enirée  des évêqum  de  Qukl>w drjii~ii cclni
                                     Je 31''  Briand,  Ju  10 mars  1774,  jnqn'd  cclui  dc  ME' Sipnay,  datml  dn 25
                                     féi-ricr  1833.  Tons m~ntioi:nent le  cbrlix immLdiat  d'un  coakjuieur  pour  assurer
                                     au  siège  de C)U&~C  la  criniinnii6  dr  la  succession  épiscopale.  Aucun  mande-
                                     rrient  d'cntrkr  u'e5i  donnE  de  MY' Huberi  et  de  Mgr  Drnaut.  Tous  deux
                                     cependant  se  ch~isiiapnl nnesi  nn  coadjuteur.  Le  mandement  $entrée  de  MYr
                                     Plcseis,  datt  Jn  1"  février  1806,  est  trh  sipnifieaiif  de  l'inccriitucic  où  l'on
                                     Clait même  ii  cett~ kpoqri~, plue de quarauie ans aprés le iraité  de Paris.  L'évê-
                                     que éprouve  le liesoin  de  iranqnilliser  I'he inqnièie de ses fidèles: - Voiu  avez
                                     rrainl qnr Irs circonstanczi du niomcnt  ne pcmisgent  pas de procéder à la nonu-
                                     naiion d'un  coadjulenr.  Vous  ale2 frémi à La  prn&c  d'un  délai  qni pouvait  voua
                                     CIVOSPI  de rcsler  sans évique,  dans le ras ou  il  plairait  à  Dieu  de nono retirer
                                     du monde.  Calmez voa  inquiiindes,a ... (hlandemen~s des Evêques de QuLbec.  'T.
                                     111,  p.  14).  hls'  Plessis  annoncc  que  l'administrateur  civil  des  pays  lui  a
                                     . accordi B  pour  coadjuteilr,  Meesire  Dernard-Clande  Panet.
                                  21  Marcel  Trudel,  L'Eglise  cont~dienne sous  le  régime  miliiarre.  175P-l7M, T.  II:
                                     Les  Ii~siitrrirriris, p.  W.
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