Page 84 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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piétE,  cn  zèle.  eii  charité  eiitre les  évfques  du  Canada,  si  Jean-Baptiste
                                 de la  Croix  de  Saiiit-Vallier  n'a~vait été  soli  successeur,...  (La  piété,  le
                                 zèle  et  la  charité ! )  Voilà  ce  qui I'é~alcra arix  Laval  et  aux  iioms  les
                                 p1iis  fanieiix  en  vertu  qu'il  plairu  à  Dieu  de  doniier  à  cette  Eglis~ 12.*
                                  Coiicédona  que  l'orateur  sacré  ait,  dani  unc  moiivement  d'éloquenrp.
                                  erigagh un peu vite la  ost té ri té.  Concédons  mCrne  qu'il  était  souveraine-
                                 tnent  habile  de  confronter  les  deux  Gvêqnes.  Il  reste  que M"  de  Laval
                                 lui  paraît  très  grand.  5~s Cucces*urs,   dans  la  peusée  de  I'auteur.
                                 poiirront  l'imiter,  vbit e niêrne l'égaler;  il leur  sera difficile de It! dépasser.
                                     Arrive au paya,  en  1729, Mgr Doequet  accornpa;n@ d'un  jeuiie prêtre
                                 iiriUant  et promis à  une mutre littéraire aiiondante. Bertrand de la Tour.
                                 Le passapr  dr ce  dernier A QiiEbec  sera bref.  Il  s'intéressa  à  la person.
                                 naljté  de hlg' de Laval mort (lepuis vingt  et  un  ans seulenient.  11  iuter-
                                 viewa.  di rio ns-uous,  les  témoin.  oeulair~s des  deruikres  aniiées  de Mgr
                                 I'Aucieu : il eii  tcrnoigue d'ailleiirs  lui-~iiêrne explicitement : 4  C'est  sur de
                                 1)oiis ttiénioiies  et  sur  le  raliporî  d'un  grarid  uombre  de  perwinnrs  qui
                                 avaierit counii le saint évcque,  que l'auteur,  durarit  son  séjour  B  Quéhet:,
                                  a  rassemblé  les  faits  divers  dont  il  rend  eompte  au  liublic ...  d'ai  1-u
                                 cinq à  six  frères et  autant de sœurs - il s'agit  ici  des doniiés du Stnii-
                                 naire  de Quéiiec  - qui  niont parlé  avec  une  vénération  infinie  de  leur
                                  aiicieu  maître  dont  ils  tii'oiit  appris  bien  cles  part iruiarités  que  j 'ai
                                 inshrces  daus  cette  tiistoire l"..
                                     En  1748, hi"  de  PPrintbriand  ordonne  il'exliiimer  les  corps  de  Mgr
                                  d~ Laval et de Mgr de LaubcriviErc  pour  les iiihumer de nouveau  dans le
                                  c11œur de la  eathcdrale.
                                      A  la  fin  du  XVIIIe  sii.cl~. ~ious rencontrons  deux  textes  où  la
                                  niénioire  de  Laval  est  rappellw  arec  éloge.  Le  25  jaiirier  liLi6,  un
                                 aiiiaiit  dm antiquités canadiennes.  p tuba blement  un  prêtre  du  Séniitiaire
                                 de  Quélier.  entreprend  de  tranwrire  uri  vieux  registre  riù  se  tronvent
                                 consignk  d~6 faits  concernant  l'histoire  du  séminaire  depuis  1663  à
                                  1721.  11 le  traiisorit  fidèlernent.  Quarid  le eopiste ajoure  au  texte  des
                                  notes personni:lle+,  il  a  soi11 de les eii  bien  tli~tin~uer. Ce sont  cea  notej
                                 qui iions intéres5ent  1iri.sentenient.  Le copist P  coinmentc  ainsi  la  notice
                                  relative an ~ecoiid incendie di1 Si.ir1iriaii.e en  lTO.'i:  u  Ce I6t:beur  accidait
                                  dnt  Gtre  tiieri  sensible  en  paiiiculier  lionr  fi"  de  I,aual,  qui en  quatre
                                  aris  vit  deux  fois  détruire  son  ouvrage.  IL  vccut,  dqinis  ce  smond
                                  iiicetidie,  trois  ans.  11  est  à  eroire  que  eei  espaee  de trois  anriéeç  Iui
                                  gufh, pour  voir  son  clier  abniinaire  reiiaître  encore  une  fois  de  ses
                                 eeiidres  et  y  terinirier  sa  saiiite  carrihe  le  6  may  1 TOR  ".*   En  1794.
                                  I'atilié  Oetave  Plessis  prcitionqa  l'oraison  funèbre  de  hl"  Briarid.  Le
                                  parallFlisnie  entre  la  vie  des  Laval  et  des  Briand  était  fraliliant:  l'nii
                                  a~ait Gti.  le  prernier  evêqiie  Jans  le  rGgime  irançnis,  l'autre  le  preniier
                                  sous  le  rfpiriie  anglais.   Tous  denx  avaicrit  crinsacr?  a  la  retraite
                                  les  dernièiw  annks  d'une  longur  vie.   Ces  traits  (Ir  r~ssemblanrr:
                                  ri'bchappèrent  Lias  anx  regards pcr.cliii:at~s de  i'ahbé  Plcssis.


                                  1:   A'ZQ,  Ev.  de  Ci.  1.  n. 24,  1"  caliier,  p.  21 : II"  caliier, p.  6.
                                  1.   Lwir. Berrraiid  dr 1-atoiir, Méirioirts  srir  III  i,ie de  :W.  de Lnvnl,  preniicr  irlque
                                     de  QuELec,  vol.  1.  Cvloniie.  hlurticn?,  1761,  p.  IV  et  p.  100.
                                  14  ASQ,  h1s.i  6,  1).  26
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