Page 26 - ilovepdf_merged (6)
P. 26
NOS SOLIRCES
Les sources consultées par ces historiens ont permis d'établir plus ou moins équitablement le rôle joué
par la Bretagne dans la colonisation de la Nouvelle-France.
Pour réaliser notre étude spécifique sur l'immigration bretonne en Nouvelle-France, il devenait
nécessaire de découvrir de nouvelles sources de documentation. En utilisant comme document de base
l'étude de Sulte, nous avons ajouté les données recueillies par Mgr Albertus Martin, évêque de Nicolet. Son
fonds d'archives contient une imposante liste d'immigrants bretons, liste compilée depuis de nombreuses
années et s'appuyant sur une documentation sérieuse. La troisième source en importance est la compilation
par ordinateur des actes de l'état civil de la Nouvelle-France, des origines à 1719, réalisée par l'équipe du
Programme de recherche en démographie historique du Département de démographie de l'université de
Montréal.
Pour compléter ces données, nous avons ajouté les rôles d'engagement, les registres de confirmation et
d'abjuration, les demandes de liberté au mariage (1 757-1 763), les registres d'hospitalisation de l'Hôtel-Dieu
de Québec, pour la période de 1689 à 1760, le registre mortuaire de l'Hôtel-Dieu et, enfin, les données du
fonds Godbout. Bref, toutes les sources disponibles ont été systématiquement et soigneusement scrutées.
Même si les développements technologiques permettent l'accès à de nouvelles données et la
disponibilité d'instruments de recherche jadis inexistants, il ne faut pas pour autant minimiser les résultats
obtenus par le passé. Autrefois, lorsqu'ils étudiaient l'immigration française en Nouvelle-France, les
chercheurs consacraient généralement leurs efforts à la consultation de l'acte de mariage du nouveau colon.
Aussi, l'interprétation de chaque historien varie considérablement quant à la définition du terme
immigrant. Dans notre étude, nous avons retenu le principe de la présence en Nouvelle-France de toute
personne originaire de Bretagne dont le séjour au pays est supérieur à deux mois. Qu'il soit colon, militaire,
marin, engagé religieux, etc., il demeure toutefois extrêmement difficile de déterminer la durée de son séjour
au pays et sa contribution à la colonisation de la Nouvelle-France.
Pour ces raisons, nous les avons tous inclus dans cette nomenclature de 1 040 noms. La seule
exception à la règle du séjour minimum de deux mois, c'est le cas des Bretons décédés en terre d'Amérique.
Parmi eux, plusieurs ont laissé leur vie pour défendre leur nouvelle patrie et le royaume de France. Comrnent
les oublier?
Les 545 autres Bretons recensés dont la période de séjour est inférieure à deux mois sont désignés à
l'appendice 1.