Page 218 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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MUNICIPALITlis                           207

                Cette création arrivait à son heure-et répondait au besoin réel d'une
           surveilla,nce plus étroite de l'application des lois municipales, à cause
           du grand nombre de municipalités dans la province et des nombreux ser-
           vices d'utilité publique qui s'organisent tous les jours, dans les campa-
           gnes comme dans les villes, sous l'égide des conseils municipaux.

                Les capitaux considérables nécessa,ires à ces entreprises exigent un
           contrÔle plus sévère qu'autrefois si l'on veut que les prêteurs et les
            institutio)ls financières achètent les bons ou obligations lancés sur le
           marché, par les conseils municipaux.

                Tout comme le département de l'Instruction publique, qui voit à
           l'application des lois de l'instruction publique et des règlements du
           conseil de l'Instruction publique, le département des Affaires munici-
           pales est chargé de surveiller l'administration et la mise à exécution
           des lois concernant le système municipal.
                Chaque année, le ministre des Affaires municipales doit présenter
           il la législature un 'rapport sur les affaires municipales soumises il son
           approbation pendant l'année précédente.     Il est assist~ d'un sous-mi-
           nistre et Jes officiers jugés nécessa.ires à l'efficacité du service.
                Tout doeume)lt municipal qui, naguère, était transmis au secrétaire
            de la Province est maintenant adressé au ministre des Affaires muni-
            cipales.

                La loi créa,nt le nOUVeau département des Affaires municipales est
            entrée en vigueur le 4 mars 1918, par proclàmation du lieutenant-
            gouverneur dans la Gazette o.fficielle de Québec.

            S.-Fonds d'a,mortissement des emp,'unts municipauX,et scolaires (8 Gco. V,
                                          chap. 28.)

                 Depuis quelques années, l'O)l remarque que l'esprit d'initiativê
            se développe de plus en plus, dans les municipalités urbaines comme au
            sein de.s municipalités rurales, et que les corporations municipales et
            scolaires ont recours à des emprunts il longs termes, par l'émission de
            bons ou obligations, pour s'assurer les deniers nécessaires à l'exécution
            de travaux durables, tels que confection de chemins, construction de
            ponts,  d'~difice, publics, de systèmes d'acqueduc et d'égouts,      de
            moyens d'éclairage, de chauffage, de traction électrique, de maisons
            d'enseignement, etc.
                Tous ces travaux et toutes ces constructions sont autant de preuves
            de progrès, et )lui ne niera que ce sont là des capitaux placés à gros
            intérêts. Mais, d'un autre c6té,.J'exécution de ces entreprises englou-
            tit des sommes considérables, et il ne serait pas juste de faire payer
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