Page 217 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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MUNICIPALITEs                            205


      conseil do l' IllFltru 'tiOli publique, le département des Affaires munici-
      pales e t chn,rgé cl... surveiller l'administration et la mise à exécution
       des lois concern~mt le système municipal.
           Chaque année, le ministre des Affaires municipales doit présenter
       à la législatUl'c un r:tpport s-ur les affaires municipales BOUmi s à son
       approbation pendant l'année précédente.     TI est assisté d'un sous-mi-
       nistre et ~lei3 officiers jugés nécessaires à l'effic[~cité du service.
           Tout document municipal qui, naguère, était transmis a.u secrétaire
       de la ProvjDl~e, est maintenant adressé au ministre des Affaires muni-
      cipal s.
           La loi créant le nouveau département des AfIaÎTes municipalet> est
       entrée en vigueur le 4 mars 1918, par proclamation du lieutenant~
       gOllvemeur dans la Gazette o.fficielle de Québec.
       S.-Fonds d'amortis8ement des emprunts municipaux et scolaires (8 Geo. V,
                                     chap. 28.)

            Depuis quelques années) l'on remarque que l'esprit d'initiative
       se déve]oppe de plus en plus, dans les municipalités urbaines comme au
       sein des municipalités rurales, et que les corporations municipales et
       scolaires ont recours à des emprunts à longs termes, par l'émission de
       bons ou oblig:ltions, pour s'assurer ltlS deniers 'née ssaires ft l'exécution
       de travàUX durable::;, tels que confection de chemins, COllstrudion de
      ponts,   d'édifice'S publics, de systèmes d'acqueduc et d'égouts,     de
       moyens d'éclairage, de chau.fTage, de traction électrique, de maisons
       d'enseignement, etc.
           Tous ces travaux et toutes ces constructions sont atItant de preuves
       de progrès, et nu] ne niera que ,ce sont là des capitaux placés à gros
       intérêts. Mais, d'un antre côté, l'exécution de ces entreprises englou-
       tit des sommes considérables, et il ne serait pas juste de faire payer
       toutes ces dépenses il, une seule génération de cODtribuaLles.    C'est
       pourquoi l'on contrMte des emprunts par bons ou obligations, dont
       l'échéance varie généralement entre dix à quarante a11S, suiva.nt le
      carMtère plus ou moins durable des travaux exécutés.
           C'est bons ou obligations doivent être vendus pal' soummissions
      écrites après avis publié dans la Gazette officielle de Québec, au moins 15
       jours avaut la date fixée pour la prise en considération d'ic Iles, à une
       séfi.llce publique du conseil de la municipalité.
           Pour être en mesure de rembourser le prêteur, toute corporation
       qui emprunte des deniers doit imposer une taxe spéciale annuelle suffi":
      sante pour payer l'intérêt de chaque année et former en plus un fonds
       d'amortissement suffisant pour rembourser le capital en entier, lors de
       l'éohéance de l'emprunt.
           Malheureusement, le cas s'est souventefois présenté, dans le passé,
       quela date de l'échéance étant arrivée, certaines municipalités n'avaient
       pas un sou pour rembourser l'emprunt contracté. Il fallait alors recourir
      à une deuxième émission de bons pour acquitter le premier emprunt,
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