Page 110 - Annuaire Statistique Québec - 1918
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SECTION B.-TERRES DOMANlALgS.
Le sol de lB, province de Quéhcc, ft, l'état naturel, e. t boisé et les
ssences foresti(\l'es 'lui le r,~(jOllVf8n1i arient suivant les régions.
Avant de lJouvoir n~tirpr des j'EWIlW,\ aPPl"tleiables d'une terre} le
colon doit aUendrc quelques années, Le sol ne devient labourable
qu'après l'essouchem nt. On dit généralement d'une terre boisée
qu'elle est en " bois debout Il et d'une terr labourée qu'elle est une
li te1'1'e fait .Il
L terre domanialAs arp nté s} dans les régions propres a l'ag:l'icul-
tur } 'ont 'oncédées par le OUvern m nt de la province aux colon qui
veulent so livrer à la culture. Le dépm'tement des Terres et forêts,
e ('[ui rel~ve )'nciminl. trfüion des terrc.' publiques, est représenté par
quelq II<:~ qua.l'fl,lIt(~ ageul,,' sl;aLiol111és'dan différentes. région de la pro-
vince., pOUl' l'ecevoir \cs colons dé::>ir ux e fair l'a >quisition d'un lot cie
f l'l O. .
L imm nse étendu de la Pl'oviJW(> de Québec, soit 351,873 milles
<'a.nés, (sans compter le Kouven,u-(llléLü(: ou L)lgava.) n'a pas encore
été compl'tcment arpentée. On estim qu'environ un dixième de
cette superficie est organi ée en municipalités.
Au début de la colonie, les premierd déf.'ichem nts hU'ent faits le
IOllg du 'aint- Laurent·ct d ses pfincipaux tributaires, :\ cause du man-
que de communica,tion à. l'int rieur des terres,
T,e lll'cnLier cultivateur le La ouvelle-France fut Louis Hébert.
'est :\ la Haute-ViII de Québec, tout près du terrain occupé àujour-
d'hui pa.r l'Université Laval, qu'il enfonça 1 soc d la charrue pour
la p1'emière fois, en l617, dalls le fi f ou seigneurie du ault-au-
Matelot, On a cél'bré en lû17, le UI eenLièrne anniver, aü'o de ce
. ste fécond.
Pendant l'occupation française, au;, elà de 200 concessions consi-
dérables, appelées eigneuries, furent faites par les gouverneurs ot les
compagnies (des Cent Associés et des .ndes Occidentales) :\ des officiers et
autr s personnages de lMtrque, pour leu.l's services rendus à la colonie,
comme guel'ri 1'8 ou Il< rn.lnes politiques.
Les seigneurs vclltla."CIlt. lesdites terres moyennant certaines rede-
vances dont les prJncil1ales sont les ~uivantes : Paiernent des cens et
l'entes, lods et. ventes} ln bmw,lit6 du IUoulin et les corvées. •
Tit\. tenure sei~neu.ri!Lle futi id olip, en 1854, sauf les cells et rentes
dont; le eeu,itaire peut toutefois racheter le capital, acquittant ainsi
complètement sa proprié,tô l'le ton te hypothèque.