Page 37 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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SOUS LA DOMINATION AN lLAU;             i,            25

                         .u.vu.ie concédé en 1762, deux seigneurie~: ceUe de La MaLbai (Murray-
                         Bay), (1) au capitaine John Nairne, et celle de Mount-Murray, au
                         lieutenant Malcolm Fraser,
                              Le condition de ces connes rons ne diffèrent pas de ceLl a faites
                         par l , g uvemcur     t l ' int lldant françai..
                              PLuRien}' sei!,'neur'   aient, ét  achet'   des nobleR, qui :waÏfmt
                         quitt' le pays, pal' des bOU1'geois et des commmça,nt   nglais.
                              QueLquel9-un  d.)~ nOUV0,aux propl'iétail',. profit rent de leur posi-
                         tion pour exi f r ct, l Ul.',· censitaires d8s {'·dOVf\.l1  ::: exorbitunt'R, ils
                         aUé rUiücnt que Le régime féodal n'étant plus en viglleur, ils n'étaient
                         pas tenu:,; d'observm 1eR loi' 'lui ré-"i~saient autrefois la tenure s ~igIleu­
                         riale.  1l'un autre   ôt.., c S loif; n'ava.ient jamtLÏs ét(>, ~odjfi.ée', ell .~
                         ,étaient runfermée,' drw un" multitude do documents épm:;l qu'il aurait
                         été bien long d.p consulter.
                              L'anarchie la plus compl ;te règna bientilt  Ils les cours de jll"'tice,
                         surtout lorsqu'iL ~'a iS.'uit ùe régler les difi6reats entrp s0igneur  et
                         ccnsitfLir0.~.                       .                       .
                              J Jn~ .i 11 g '5, de langue angLaise, absoLument ignorants des lois de
                         l'aneien régime, ct ineapabl " de s'en rendre compte pal' eux-ITl'\mes,
                         rendaient cl  d(~ci",i(lll", =,llllVent en contradid,illn avec Le texte de la Loi.
                         D'autant plus que dans nombre de cas, les Unnadicns considérant que
                         les lois nglail:ics ôtaient établie,; dans le pa.y.', avs.ient ,oin d'y recourir,
                         lorsqu'ils y trouvllient lem av&ntage, tandis que da.ns d'autres c[~  ils
                         se recLamaient des anciennet:l lois françaises (2).
                              Carleton" voulant remédier à tous 'ces inconvenients, avait fait pré-
                         purer par un    jurisconsulte du temps, Joseph Cugnet, un résumé des
                         Lois françaises que celui-ci intitula IICoutulIlcS et usages anciens de la
                         province d.e Québec", qui j'ut envoyé en Angleterre au mois de septembre
                          1769 (3).
                              Eof1n dans une lettre adr0.~s(~0 au comte. de Shelburne, en date d.u
                         12 avril 1768, Cnrlnton c1.I'ITlandait tout simplement de rétablir l'ancien
                         mode de conc(~:-;~ion des terres:
                              ilLe mode de tenure l:I.lI Canada. disa.it-.il, diffère, il cst vrai, de
                          celui en usagn dan~ [AS autres po.rties des 'lOtl"  ions amérÏ<':1ine.' de Sa
                          M~Lj sté, rnnis la conl1rmation du mode de tenure Ruivi .jusqu'ici-et je
                          ne puis m'imaginer qu'on pUi~l!Sf faire autrement ,'ans jeter la population
                          dans un dÔ..o,lToi compLet Ù l'tign,rd de la propriét -  Imrerait pour tou-
                          jours la soumission sincère de eette province à le Grande-Bretagne.
                          En outrf', si l'on ne perd pas de vue la i'lituation 'xeeptionndln de cette
                         -colonie et si j'on tient cOflljJte que nous ne pourrOfl5 comptnr que "ur la
                          race canadienne pour ['aup;mentation de la popuLation, il s'ensuit que
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