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'ème PAR'fIE

CLIMATOLOGIE

On trouvera, dans le volume premier de l'Annuaire statistique de
la province de Québec, 3ème partie, une étude fort intéressante
sur les caractéristiques générales du climat de la province,-étude due
à la plume de M. A.-J. Connor, météorologiste au service du Bureau
de météorologie du Canada, installé à Toronto. La seule modification
que son auteur a cru devoir lui apporter cette année est la suivante:
"Relativement aux cartes où sont tracés les isothermes (page 121)
on remarquera qu'elles diffèrent quelque peu de celles du volume
précédent. Pour la préparation de ces cartes, je me suis servi de
données considérables qu'on n'avait pu se procurer jusqu'ici. C'est
le résultat de la comparaison mensuelle entre les observations faites,
dès les premières années de leur établissement, à des stations telles
que celles de Cranbourne, Danville, Saint-François, etc., et celles
enregistrées à Québec et à Montréal. Cette méthode a permis d'in-
diquer sur les cartes un plus grand nombre de températures normales
et de corriger d'autant les isothermes."
Ces renseignements, basés sur des données seientifiques bien con-
trôlées, ont sans doute une grande importance et personne ne songera
à les contester. T'outefois, il n'est pas hors de propos de signaler ici
l'opinion d'un agronome doublé d'un économiste (1) les plus avertis de
la province, au sujet de l'influence exercée par la température et le cli-
mat sur la végétation.
. "La province de Québec, relativement au climat et à la tempéra-
ture, pourrait se diviser en trois sections distinctes. L'une s'étend de
Gaspé à Rimouski; l'autre embrasse le district entre Rimouski et les
Trois-Rivières; et une troisième comprend le territoire entre les Trois-
Rivières et, vers l'ouest, les frontières de la province, dans le comté de
Soulanges. Ainsi toutes trois suivent le cours du fleuve Saint-Lau-
rent. Le climat, dans la première, est très humide, à cause de sa pro-
ximité immédiate de l'Océan Atlantique; sa température varie entre
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-30 et + 80 Farenheit. Dans ce district, le cultivateur ne peut compter
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faire ses travaux réguliers des champs qu'entre le 20 mai et le 15
octobre. Le second district est, sur ce point, plus favorable au culti-
vateur, car il peut y travailler le sol du 5 mai au 1er novembre. Le
troisième district, compris entre les Trois-Rivières et l'extrémité sud-

(1) M. J.-C. Chapais, dans "Canada and its provinces". Vol. 16. pages 511 et 512.