Page 8 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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AVAAT-PROPOS
DESCRIPTION ET ORIGINE DU MANUSCRIT
Les archives du Seminaire de Québec conservent précieusement un
ancien manuscrit, sans couverture ni titre, appelé, selon l'usage,
Se~ond Registre de Tadoussa~. c'est un cahier de 27 cm par 20,5 cm,
contenant en tout 65 folios, dont le premier et le troisième sont
disparus; les folios 38 verso et 45 recto n'ont pas été utilisés et
le 43e a été déchiré. Ce manuscrit porte les marques visibles des
dures épreuves subies lors des longs et fréquents déplacements des
missionnaires. La neige, la pluie et l'humidité ne l'ont point
épargné : plusieurs pages, délavées, sont presque illisibles. Le
papier lui-même est extrêmement fatigué : les angles des pages sont
rongés et, dans de nombreux cas, les rognures du papier ont emporté
le début et la fin des lignes. Déjà, en 1915, Mgr Amédée Gosselin
notait sur une feuille de papier annexée au manuscrit son mauvais
état: "Ce registre, taché, pourri est presqu'illisible. A recopier
bien vite, ne pereat. Il
Au catalogue des archives du Séminaire de Québec, il porte la
cote M 423, et le titre Registre des baptémes, mariages et sépultures
des sauvages! du l~ St-Jean, Chi~outimi et TadousBa~, de 1669-1692.
Il faut souligner que la Mission de Tadoussac englobait alors cet
immense territoire compris dans les limites géographiques d'un trian-
gle dont les sommets atteignent la baie d'Hudson, Trois-Rivières et
l'embouchure de la rivière Moisie, sur le Saint-Laurent.
Pourquoi le titre : Se~ond Registre de Tadoussa~? Le père François
de Crépieul qui a rédigé la plus grande partie du registre apporte,
semble-t-il, une réponse à la question. Il écrit, au folio 59, la note
suivante : "Les chrétiens de Tadoussac donnèrent en 1646 par aumosne
des castors suffisamment pour acheter ... deux livres blancs, l'un pour
écrire les baptêmes, l'autre pour écrire les mariés, morts et les memoi-
res." Un premier registre de la Mission de Tadoussac aurait donc existé;
il couvrirait la periode qui précède la nôtre, c'est-à-dire celle allant
de 1646 à 1668. Malheureusement le premier registre de Tadoussac a été
perdu, ne laissant aucune trace derrière lui.
L Cette épithète, consacrée pu" l'usage du ternIE, ne carrp:::lrtait aucune rroanœ }=éjorative
laquelle est le fru.it d'\me éV'olution récente. 1