Page 35 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Canada. De 1854 à 1856, l'imprimeur E -R. Frechelle compléta les lravaux
de Milnes en publiant trois volumes d'édits et d'ordonnances. Dans les années
1880, la Legislalure chargea l'archiviste de la province de compléter ces
recueils par la publication des Jugemenls el déliberalions du Conseil souverain
de la Nouvelle-France, qui parurent en six volumes de 1885 à 1891 . De leur
côté, les Archives publiques du Canada regrouperent dans leur raprort annuel
de 191 8 les édits publiés par les gouverneurs de 1 763 a 1791 .
Par la suite, les lois vott:es par l'Assemblée législative du Bas-Canada sont
publiées en première et eri troisieme lectures. A la fin de la session, ces lois
sont réunies en recueil qui rend le tilre de Slatuls provinciaux du Bas-Canada.
La tradilion est respeclée meme lorsque le parlement est suspendu, comme
la chose s'est produite lors des Iroubies de 1837-38.
Le Journal des débats
Depuis 1964, la Iranscription intégrale des debais de l'Assemblée est éditée
a Québec et distribuée aL public Avant de décrire le lonctionnement de ce
service, il convient d'évoq~er brievenient la carrière du plus connu des éditeurs
de documents parlementaires: Thomas Curson Hansard, t'ancetre spi riluel de
tous les éditeurs de débat; parlementaires qui a laissé son nom à une lorme
de compte rendu parlemr:ntaire, le Hansard. tlansard et son fils on1 édik
durant soixante-dix ans les débats du Parlement britannique. Leur mélhode
consistait a colliger les chroniques parlementaires parues dans les journaux,
suriout le London Times. Comme imprimeur, Hansard jouissait d'une grande
réputalion, mais comme rbditeur sa compétence fut souvent mise en doute
par le Parlement brilanniqiie qui institua diverses commissions d'enquete sur
la publication des débats, en 1 862, en 1878 et en 1888. Ces études concluaient
toutes à l'inefficacité de la méthode de tlansard. La commission d'étude de
1 888 proposail plutôt la compilation d'un compte rendu verbatim el sans
correction de fond, sauf pour les erreurs grammaticales grossières.
Le Canada, prolitant d:s expériences britanniques, mettait sur pied son
propre service de transcription el publiait, le 4 mai 1880, le premier numéro
de son Hansard. Un corrité spécial des Communes de Londres, en visite
a Ottawa, a la Iin du siecle dernier, fui inleressé par la formule canadienne.
Lord Lea ol Farnham, mEmbre de cette délégation, affirma que le systeme
canadien étai1 le meilleur au monde. L'Angleterre copiait donc, en 1909, le
systeme canadien mis au pilint par des spécialistes, tous membres du personnel
de la Chambre des corrmunes. La révision élait limitée a la correction
grammaticale, à I'orthogriphe el a la poncluation, a la précision des noms