Page 21 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Les débats de I'Assemb ee au 19e siècle
Sauf les debals du Conseil. les documenls décrits jusqu'ici çcint plulôt de
nature technique. Ils forment des coilections consultées surtout par les
historiens et les politicolo(~ues inléresses aux recherches touchanl l'évolution
du parlementarisme quebecois. Le peuple aura participe aux travaux de la
en
Chambre par d'aulres voi~~ç, parlicuiier par celle des [ournaux de l'époque.
Voyons d'abord comment les choses se son1 passees au siècle dernier.
II es1 inleressant de noler que des ~ournalistes icouvrent. les travaux de
la Chambre d'assemblee 3epuis sa premiere reunion le 17 decembre '1792
Trois jours apres la seance inaugurale des deux Chanibres de la Iégislalure
du Bas-Canada, I'hebdoniadaire la Gazette de Québec livre a ses lecteurs.
en lrançais el en anglais. un compte tendu très elabore de ce1 evenement
Ainsi. les chroniqueurs piiriementaires ont-ils servi d'ii-itermed:aires enlre le
parlement et !a populatiori, en rapportaril dans la presse ecrite des extraits
substantiels des debats ce I'Assemblee et du Conseil Les journalistes ne
pouvaient se salisfaire du proces-verbal officiel qui résumait laconiquemen!
des heures de déliberatiors passionnees par ces sirriples mots. s alors debals
sont survenusi> Le resume etail exacl, mais un peu cour\
La presse lut pendant quelques décennies en bulle aux vexations du
gouverneur et de ses con:ieillers, puis du Conseil legislatif et de I'Assemblee
Iégislalive. Ainsi en 1804, le rédacteur du Mercury es! mis aux arrèts pour
avoir rapporté dans son ]c.iurnal cl les procedes de la Charribre~. Cette meme
annee, le rédacteur de la Eviontreal Gazelte est déclaré dcoupable d'une grande
infractionll aux privilèges de la Criambre el remis au sergent d'armes pour
avoir reproduit un discouts dans lequel un député biàmail I'atlit~de de ses
collègues sur la question des impols. Pierre Bedard, rédacteur-en-chef du
Canadien, passe une annre à la prison de Quebec, sans aucune Iorme de
procès, apres que son joli,nal eut été interdit (1 81 0) a la suite d'une décision
brutale de la part du gou,lerneur James Craig qui n'avail pas prisé l'un de
ses articles Les rédacteurs du Canadran Times sont jetés en prison en 1823
pour avoir redigé un edilorial favorable a l'union des deux Canadas, et pour
avoir reproche a la malorlié des membres des deux Chambres de s'opposer
à cette mesure. En 1832. le.; propriétaires et redacteurs de la Minerve séjourrieni
en prison à la suite d'un ariicle qualifianl les conseillers legislatils de «vieillards
nialtaisants~.
En dépit de ces avatars, les chroniqcieurs parlemenlaires de cette epoque
ont mérité les eloges d~ plu~ieuls hislwiens pour leur courage et leur