Page 3 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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%! MARIA CHAPDELAINE 9
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thiques et des régions intéressantes du pays de Québec.
Hémon en-a fait la démonstration : la colonisation est un
sujet qui se prête à la littérature aussi'bien que n'importe
quel autre. Au'surplus, dans un pays jeune comme
le nôtre, pourquoi irions,nous choisir comlhe héros de
romans des décavés de toutes les classes et de tous les
ri-iondes, quand nous avons sous les yeux de si beaux
exemples d'énergie, de courage et d'endurance ?
Vous vous en souvenez sans doute : quand Louis
Hémon ferma la dernière page de son livre, avant de quitter
Péribonca, Maria Cha pdelaine venait' d'opter. Écartant .
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de son esprit les mirages de la vie .am'éricaine,' elle voulait '
re&er fidéle à la terre de ses morts et poursuivre leur
œuvre au pays de Québec. Ecoutez-la parler ; écoutez,
.la exprimer dans un langage d'une éloquente simplicité les
sentiments de notre race.
" Nous sommes venus, il y a trois cents ans, et nous
sommes re&és. . . Ceux qui nous ont menés ici pour-
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raient revenir parmi nous sans amertume et sans chagrin,
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car s'il est vrai que nous n'ayons guère appris, assurée
" ment nous n'avons rien oublié. Nous avions apporté
" d'outre#mer nos prières et nos chansons : elles sont
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toujours les mêmes. Nous avions apporté dans nos
" poitrines le cœur des hommes de notre pays, vaillant
" et vif, aussi prompt à la pitié qu'au rire, le cœur le plus
" humain de tous les cœurs humains : il n'a pas changé.
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Nous avons marqué un plan du continent nouveau, de
" Gaspé à Montréal, de Saint-Jean d'Iberville à l'Ungava,
" en disant : Ici toutes les choses que nous avons apportées
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avec nous, notre culte, notre langue, nos vertus et
" jusqu'à nos faiblesses deviennent des choses sacrées,
" intangibles et qui devront demeurer jusqulA la fin.
" Autour de nous des étrangers sont venus, qu'il
" nous plaît d'appeler des barbares ; ils ont pris presque
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