Page 132 - La Généalogie retrouver ses ancêtres
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Cemotcommenceparlalettrea. Dans une ecriture ronde, les n, m, r, u et v sont tous

                  formes de la meme f~n ou presque. Travaillons par elimination. Cette lettre serait-elle
                  un n? Si oui, elle serait suivie d'un e et d'une autre lettre ressemblant aun s ou un t, ce
                  qui donnerait anets ou anet. Ces deux mots n'ont rien a faire dans Ie contexte de ce
                  document. Cette lettre n'est done pas un n. Cette lettre peut-elle etre un m? Non, car nous

                  aurions un mot de trois lettres commen~ant par am. Les seul mots de trois lettres
                  commen~tpar am sonUme et ami. La demiere lettre du mot que nous analysons n'est
                  pas un e ni un i. Cette lettre peut-elle etre un r? Non! En effel, meme si les r s'ecrivaient
                  souvent comme des u, ils etaient tout de meme formes beaucoup plus comme 0 ouvert par

                  Ie haut, comme c'est Ie cas de Ie lettre r terminant Ie motjourala fin de la ligne 15 et que
                  I'on retrouve d'ailleurs dans Ie mot notaire dans cette meme ligne 19. Ce n'est pas un r. II
                  nous reste a nous demander si c'est un u. Si c'etait Ie cas, nous aurions les lettres aue
                  suivies de cette quatrieme lettre qui nous cause probleme: aues, auet, ce sont des mots qui
                  n'ont pas de sens. II faut done que cette deuxieme lettre soit un v, ce qui nous donne

                  ave. La seule lettre qui peut venir se greffer et donner un sens aux trois autres est un c.
                  Et nous venons de trouver Ie mot avec.



                   Nous venons d'analyser en detail, aI'exception des abreviations, toutes ces formes et
                  gestes-types qui dans l'ecriture de ce notaire, venaient nous embeter. Du meme coup,
                 nous venons de lever la majorit€ des obstacles qui nous emp&haient de pouvoir lire son
                 ecrlture. II faut savoir que dans l'ecriture de la plupart des scribes, nous relevons ainsi
                 dixadouze gestes-types qui aeux seuls nous emp&hent de lire avec facilite. Un reperage

                 de t:es gestes-types et une bonne analyse nous permettent de lever Ie mystere qui entoure
                 loute ecrlture.
                   Chose etonnante egaiement, ces gestes-types concement chez la plupart des scribes

                 presque toujours les memes mots ou les memes syllabes dans un mot. Ce sont presque
                 loujours des mots ou des syllabes de deux ou trois lettres. Prenons Ie temps de regrouper
                 ici ceux qui faisaient problemes chez Ie notaire Becquet. Nous avons: avec, ce, de,
                 des, du, en les, est, et, eu, h, les, on, par, Q, R, sy, une et ven.



                   Voila done les pieges que nous tendait I'ecrlture du notaire Becquet. Nous les avons
                 solutionnes. Notre travail de lecture de ce document est deja beaucoup simplifie. Avant de
                 nous lancer dans sa lecture, il ne nous reste plus qu'a nous occuper des abreviations.








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