Page 96 - index
P. 96
GJOUÈRE
Le pionnier devait passer le reste de son existence
sur sa terre, car on trouve son nom clans le registre des
comptes de l'église Sainte-Anne-du-Petit-Cap. Lui et
son épouse devaient donner à la Nouvelle-France une
nombrl'use famille.
L'un des principaux soucis de l'intendant Talon,
arrivé en septembre 1665, fut de procéder à un premier
recl'nsement, qui s'effectua dès l'année suivante. À ce
moment-là, le couple Giguère/Miville comptait déjà
trois filles et quatre fils. lJn an plus tard, la famille se
composait des mêmes enfants, mais le recensement
nous indique que le pionnier possédait 20 arpents de
terre en valeur et dix têtes de bétail, ce qui en faisait un
habitant déjà bien établi. Au cours de cette même pé-
riode, il était marguillier de sa paroisse et en tenait
rigoureusement les comptes.
Tout en menant une vie paisible, le couple ne né-
gligeait pas le précepte évangélique. Il devait figurer
six autres fois dans les registres à l'occa ion de nais-
sances, car la famille eut au total 13 enfants, dont sept
fils; quatre de ceux-ci fondèrent des foyers.
L'aîné des fils, Martin, prit le surnom de Despins.
En 1682, à l'âge de 27 ans, il épousait à Sorel Mari -
Françoise Pinard, fille de Louis Pinard et de Marie-Ma-
deleine Hertel, qui lui donna six enfant, dont trois fils.
Au moins deux de ceux-ci se marièrent. Martin se fixa
dans la seigneurie de Saint-François où il possédait dix
arpents en valeur dès avant son mariage. C'est à Saint-
François-du-Lac, d'ailleurs, qu'il présenta ses enfants
au baptême, à compter du troisième.
Jean-Baptiste, né vers 1660, prit le surnom de La-
vallée et le métier de tailleur cl' habits. Est-ce au contact
97