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La maison natale de Toussaint
Giroux existe toujours au Bignon
On serait peut-être porté à croire de BOS jours, que
le fait de contracter mariage au manoir seigneurial
constituait un honn ur insigne, au XVlle siècle. La côte
de Beauport fut longtemps sans paroisse après la
concession de la seigneurie de ce nom à Robert Giffard.
Ce sont des missionnaires qui venaient y visiter les
colons et Giffard avait fait aménager une chapelle à
cette fin dans son manoir.
Ainsi, le 29 septembre 1654, le père Paul Rague-
neau, qui avait été le supérieur des Jéc uites jusqu'à
l'année précédente, bénissait l'union de Toussaint Gi-
roux et de Marie Godard «en la maison du ieur Gif-
fard». C'est lui qui, cinq ans plus tôt, avait présidé, à la
réduction de Sainte-Marie-aux-Hurons, aux funérailles
de ses confrères Brébeuf et Lalemant massacrés par les
Iroquoi .
Toussaint Giroux, fils de Jean et de Marguerite
Quilleron, était né en 1633 à Réveillon, dans le Perche,
sur la ferme du Bignon, et ses descendants peuvent
encore voir de nos jours l'humble chaumiere de la
famille; elle sert de bâtiment utilitaire mai' demeure en
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