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PELLETIER
lite: alors que son jeune frère, nous l'avons vu, avait
épousé une Amérindienne, lui en maria trois! Made-
leine Tégoussi en 1675, Françoi. e Ouechipichinokioué
en 1677 puis Marie Outchiouanich, fille de Jean-Bap-
tiste Nanabesa, chef amérindien de Tadoussac. Nou.
nous excusons de la gymnastique qu'exige la lecture de
ces noms, mais ils résultent de leur transcription eupho-
nique.
Le trois mariages eurent lieu au Saguenay, ainsi
que l'on désignait alors les postes de traite du Domain
du Roi. Noël Jérémie, mentionné précédemment, y a-
gissait comme commis, et on peut présumer qu'il y
avait amené son jeune beau-frère. De la deuxième des
unions naquirent dix enfants, tous dans la lointaine
région, baptisés à Tadoussac ou à Chicoutimi.
Nous ne saurion clore cette chroniqut:: sans rappe-
ler trois autres couples qui figment dans les diction-
naires généalogiques. François Pelletier, fil de Pien
et de Louise Cardinal, nous est venu de l'Aunis. Il était
tonnelier. En 1684, à L'Ange-Gardien, il épousait Anne
Gignard, qui lui donna neuf enfants; cinq décédèrent en
bas âge; François épousa Catherine Renaud; Marie-
Anne, André Gaudry en 1711, et Agnès, Michel Brunet
en 1718. En 1703, le tonnelier l,;ontractait un second
mariage, avec Marie-Dorothée Tremblay, une fille de
Pierre le plus prolifique des colons venus du Perche, et
d'OzanneAchon; trois enfant naquirent de cette union,
dont un fils, Charles-François, qui devait épouser Ma-
rie-Anne Lebrodeur à Varennes en 1734, puis Marie-J 0-
sephe Martel, en 1753.
Pierre Pelletier, fils de Jean et d'Andrée Pomme-
reau, nous vint de Saint-Martin-de-Fraigneau, non loin
de Fontenay-le-Comte, en Poitou. En 1671, il condui. it
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