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MI·,SSIER
l'épouse de Charles Le Moyne et la mère des célèbres
Maccabées de la Nouvelle-France.
On pense généralement que Michel Messier tra-
versa l'Atlantique en 1653, en même temps que les
recrues levées par Jérôme Le Royer de La Dauversière.
En tout cas, le 10 décembre de cette année-là, il igne
comme témoin à la promesse de mariage entre Charle
Le Moyne et Catherine Thierry; il as istera à la cérémo-
nie l'année suivante.
Son existence, avons nous dit, a été mouvementée.
On peut facilement en juger. Des l'automne de 1654,
les Iroquois le capturent· il ne sera libéré que l'été
suivant, alor qu'un capitaine agnier, La Grande Ar-
mée, négocie l'échange de pris.onniers français contre
de Iroquois détenus au fort de Ville-Marie. Ceci ne le
décourage pa : il achète une terre de Charles Le Moyne
en 1657 et épouse la sœur de celui-ci, Anne, l'année
suivante. De cette union devaient naître huit filles et
quatre garçons.
Après le combat du Long-Sault CI 660), Ville-Ma-
rie connaît une paix éphémère. Le 24 mars 1661, Mi-
chel Messier retombe aux main' des Iroquois. Les On-
nontagués, dit-on, l'ont brûlé. Miracle: il reparaît à la
fin de 1663. On dit que, 30 ans plu tard, la même tribu
le captura à nouveau, mais i tel est le cas, il s'en tira
enc,;;or , car c'e t au milieu des siens, à Varenne, qu'il
décéda en 1725.
En 1668, lui et son beau-frère, Jacques Le Moyne
de Sainte-Marie, reçoivent conjointement le fief du
Cap-de-la-Trinité. Ils devaient se le partager huit ans
plus tard. La partie que garda Michel reçut le nom de
Cap-Saint-Michel, d'où son surnom de sieur de Saint-
Michel.