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MESSIER
quer J'existence de Michel, qui fut fort mouvementée,
c est le moins qu'on puisse dire.
Michel et Jacques étaient les fils de David et de
Marguerite Bar. Situons tout de suite Saint-Denis-Ie-
Thiboult par rapport à Rouen, car il peut s'avérer diffi-
cile de repérer ce bourg sur des cartes à échelle cou-
rante.
Depuis Paris, on emprunte surtout les N 13 ou 14
pour atteindre Rouen, mais un autre itinéraire non
moins intéressant y conduit, via Beauvais, dont l'im-
pressionnante cathédrale possède un chœur ayant la
voûte la plus élevée jamais construite. De Beauvais, la
N 31 conduit à Gournay-en-Bray en 30 km, puis à
Saint-Denis-le-Thiboult en 28 km. On n'est plus alors
qu'à 22 km de Rouen. Signalons qu'à 7,50 km à l'ouest
de Gournay-en-Bray se présente la D 1 qui, sur la
droite, conduit au Mont-Réal, un lieu-dit de la com-
mune de Beauvoir-en-Lyons.
On ne saurait établir l'année exacte au cours de
laquelle Michel se fixa à Ville-Marie. On sait que sa
tante, Martine Messier, y était déjà en 1652 avec son
mari, Antoine Primot; ils s'étaient mariés à Saint-De-
nis-Ie-Thiboul t vers 1625. Le 29 juillet (1652), rapporte
Dollier de Casson, la «bonne femme Primat», après
avoir été assaillie à coups de hache par trois Iroquois,
retrouva ses sens au moment où l'un d'eux s'apprêtait à
la scalper, et elle «le saisit avec tant de violence par un
endroit que la pudeur nous défend de nommen>, précise
le sulpicien, que l'Iroquois ne songea plus qu'à s'en-
fuir, «qui était l'unique chose à quoi il pensait pour
lors». Peut-être légua-t-elle un peu de son sang-froid à
sa fille adoptive, Catherine Thierry, qui allait devenir
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