Page 52 - index
P. 52
carte dont s'inspirera sans doute DesBarres pour rdaliser celle qui paraitra
dans son Atlantic Neptune (figure 16). D'ailleurs, plusieurs des planches
de l'Atlantic Neptune ont été dressées à partir des travaux de Holland et
de ses assistants, mème si le cartouche de titre des cartes de DesBarres
n'en fait pas toujours mention59
Ces repiquages de cartes n'enlèvent cependant rien à la grande
qualité de I'Atlanric Neptune, d'autant plus que DesBarres reconnaît et
nomme plusieurs auteurs des travaux dont il s'est inspireE0. En plus des
cartes, ces arlas contiennent aussi un grand nombre de vues et de des-
sins6' montrant des poms (figure 171, des baies, des havres et m&me, à
I'occasion, des événements. A I'kpoque, ces vues se révèlent très utiles
aux marins puisqu'elles permettent de se representec les lieux d'ancrage
et les baies sûres, ainsi que les dangers de certaines cdtes. Les cartes de
Lambly et de 8ayfield continueront de présenter de telles scénes.
D'ailleurs, Bayfield défendra l'utilité de ces renseignements dans les criti-
ques qu'il adresse I'amiraute à la suite de la réception des epreuves de
ses premières cartes du fleuve62'. Nul doute que ces vues sont trés popu-
laires; on en trouve même sur les cartes du Bas-Canada de Joseph
Bouchette (1 81 5 et 1831 1, qui ne montrent pourtant que grossiéremen t
(par rapport a Bayfield) les voies navigables sur le fleuve.
Si, pour certains secteurs comme celui de la Basse-Côte-Nord
(voir, par exemple, la baie de sept-iles sur la figure '151, les cartes de
DesBarres sont trés prkcises (notamment d cause de I'6cheliea), elles le
59 Los administrateurs coloniaux ayani un urgent besoin de caries d8taillbes des co-
tes du continent nord-americain, II es1 peu probable que DesBarres.soit passe der-
riére l'équipe de Holland pour tdaire des relevés deja eifectuks. A ce sujer. une
lellre de Colvili a Holland du 9 novembre 1764 meniionne que DesBarres effectue
des levbs le long de la cale de la Nouvelle-Ecosse. alors quc Holland dirige des
travaux auxîlescie la Madeleine er à l'îledu-prince-bdouard ANQ-Q, E 2ltT iverse-
ment 90-09-0051, p. 85 11 serait pour le moins éronnani que OesBarres soit re-
tourné lui-nieme effectuer des relevés de ces lieux, surtout que les travaux de
l'équipe do Holiand sont irés précis, comme l'indique le rappori de Haldimand sur
les Fles de la Madeleine ANQ-O, E 2111 (versement 90-09-005). p. 123-1 30.
60 Plusieurs titres des canes publiées dans 1'Atlaniic hieprune mentionnent que cel-
les-ci ont été drcssees à partlr des travaux de Samuel Holland et da ses assisiants
Par exemple, River Sr Lawrence. from Chaudfere ro Lake SI. Ftancis, elc., sunieyed
in pursuance of insrrucrions and ordefs (rom the righr honoufable lords of !rade ro
SamuelUotIandesq., ouencore Tlieçou~hcoastofCapeBre~onIsland[ surveved
]
1. .l by Samuel Hoiland, surveyor genera! of the northem disrricr I . 1 and his assis-
!anis MI Thomas Wright. Jn Pringie, Wm Brown, George Sprouls, Thonlas Hanson.
61. La version en quatre volumes conservée aux ANO-O comporte 28 planches (sur
1321 rie ce type ANQ-O. P450, Literary and Hisiorical Society of Qiiébec, Ailanric
Neprooe.
62. Ruih MCKENZIE (1984). vol 1. p ~06(~
63 Voir entre autres les canes de la Côte-Nord, comme celles de la baie de sept-iles et
de Mingan qui sont A I'Éichelle de 314 de mille au pocice (env 1 47 5201.