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TNVENTAIRE DE LA CORRESFONDAKCE
DE ;LIS' JOSEPH SIGNAY, ARCHEV~QUE DE QUÉBEC

(1835 -1836)

Mg' P.-F. Tuirgeon à M. Thomas Maguire, i Londres (Québcc, 25
octobre 1833) (copie non signée). II ne doute pais qu'au moment où il
I'ui écrit. h.1. Maguire ne :soit sur le point de toucher la terre britannique. A
Québec. on ne cr.s;c de prier pur lui et pour le succss de sa dure niis-
sion. Depuis son dtpart les journaux y vont de leurs commentaires, plus
ou tnoins désagréablos. On parle ouvertement de la nomination de M.
Tean-Baptiqti. Saint-Gennain, comme coadjutcur. Quant à lui, il est sin-
cèrement aaffg6 de tout de bruit que l'on. iait autour de cette affaire, et il
voit avec peine que lei messi~eurs de Saint-Suipice perdent tous les jours
heaiiroiip de h considérntion dont ili joiiis;aient, quoiquc tous ne doivent
pas être accusés d'être la muse de ce malheur. "Je donnarais haucoup
ponr qu'il n'eut jamais été question de moi pour la coadjutorerie. Quelque
soii le motii du retord dc I'cxpédition des L>u!lrs drmandCks, je vous sup-
plie de tâcher d'obtenir que l'on :se prononce bien vite sur ce qui me concer-
ne. II est parfaitement inutille que je vous dise cattionetyt je nie suis trou-
vé porté où jc suis. Vous conriaissez 'tout aussi bien que moi ce qui en est,
et je puis vous dire sans trahir ma con~science qu'aujour~l'liui je ne désire
pas plus I'tpixopat qu'en 1825, lorsque j'ai reiu~sé de I'aocepter, parce
qu'aujourd'hui je connais, coirriiir je connaissais alors, que je sui:? indigne
d'être revëtu de cete haute dignit,é et in,cîpahl~e den remplir les devoir,^."
II désiiip. savoir, cependant, pourquoi on Je refuse à Rome. On peut le
contouter facilerii~ent. "Que l'on se borne à dire que mon élévation devant
faire perdfre au séminaire de Saint-Sdpi,ce l'espoir d'obtenir de d'autorité
épi'scgaile !a permission d'aliéner ses biens, on ne peut y iouscrire; rn voili
autaut qu'il m'en faut. Oui, je vous le déclare. si ?étais en ce moment au-
près LI St Siège, je deniandsrais à deux genoux qire Son me fit Yinsigne
faveur d'adopter ce moyen de me ren~dre mon bien-étre. auquel j'ai re-
no& en ncceptant da coadjutorerie. Faitesnini I'aniitié de \'ou rend,i-e
I'interprête de tnes intentions et de ines désirs les plus ardents; mais obte-
nez que le St-Siège en se prononvant mette fu~ à toute incertitude en ce
qui me concerne; qu'i'l soit miëme dit et formellement que I'on ne veut pas
de moi, quelques représentritions que fasse le clergé de Québec pour soute-
nir la supplique de son kvêque. Une d'éclaration de cette nature de la pari
du S't-Siège me serait plus agréable, je vous le proteste, que l'arrivée des
bulles que l'on sollicite en ma faveiir. Oui, ce serait avec plaisir que je
rentcerais dans d'humble condition de prêtre du séminaire de Québec. .Tari-
rais à la vérité à geinir sur la triste situation de l',évêque de Québec auquel