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392 ARCHIVES DE QUEBEC
repondu que Y. de 1:a Lanne etoit gland vicaire et que quand il ne le serait pas
ils avoient par leur premier appel et leur premier etabliasemeut dans le dioceae
une permission generale et non limitée nec rations temporw nec ratwne loci dy
envoyer des mi as ion na ire^ sans autre approbetion, je ne suis pw trop sûr du
point d'appuy de cette pretention ; inais je VOUS supplie Monseigneur de ne nie
point commettre vis a vis d'eux, ceiie pauvre maison est de vous a moy toni-
bke en de singulieren mains, ils ont donné un sujet bien mince pour sccond a
M. Maillard ; mais aux repreacntations quan leur en a fait ils ont repondu qiie
si il ne convenoit pas on le renverr2it.. . je suis avec eux sur le pied de poli-
tesse et sana aucune cspece d'explication surtout depuis que vous aves entaolé
la question de leur independanee prctenduc, je leur en ay parlé par forme de
conversation depuis les n"" propo:iitions que vous leur aves faites de larbi-
trage, les deux premiers ne disent rien, M. de la Lanne un peu plus debou-
tonnb parce quil ,lit meme souirent plus quil ne veut repond hautement
nous quitterons tout, srminaire et ilioceze, si on change quelque chose a notre
situation. naus ne tenons a rien, et en verité il dit may puisquils laissent tout
aller, et quils ne s'occupent de rien excepté du dioceze de Langre et de celt~y
d'aire. ai votre affaire de l'indeperidance finit vous spaurés a quoy vous en
tenl;pour ce qui regarde votre seroinaire vous aves pris le bon party en pi:e-
nant celuy de la conciliation, la coiir vous donnera surement sur cela un regle-
ment dont vous serés content ; maii l'essentiel est de bien tirer au elair vas
droits sur votre seminaire, quant au spirituel et au temporel, d'après la maxiine
qui dit si ois pacem pnro bellum.
Je vous ay rendu compte de vos missions de lisle royalle. de lisle SL Jeitn'
de celle <le beausejoiir et de ses rilrieres, de celle de la Riviere St jean, et de
celle de I'aeadie ou nds ecosse : miiis il me reste une observation a vous faire
que je n'ay pas voulu confier a la main d'un secrétaire dans la crainte que cela
n'ellt eu l'air de vous donner iin avis n'etant fait que pour recevoir vos ordres
et lea executer. . . uoicp Monseigneur l'ohjet de ma simple observation.
M. Maillard est #rand vicaire et peut avoir l'œil et lirwpeetion sur tolite
lisle rovalle : mais il ent a üû lieues de lisle St jean. et lisle SL jean est elle meinr
. .
a 15 lieuen du fort de beausejour, il n'y a guere moyen que M. Maillard puisse
embrasser tout ce terrain.. . il y 6. CU de tout tems un grand vicaire dans lin-
terieur de lacadie, et Y. de la goudalie l'est encore ; maia vaquitter. et c'esl:
d'ailleurs un bien bon homme, m,ris grand parleur et qui peze peu et deci<!<:
legererncnt. Je penserois donc M~nsçigneur quil faudroit au moins un grrinrl
vieaire ad annum pour lacadie, b;:ausejour et Iüle Sqean, et que beausejoui.
etant a peu pres le pviut milieu pour la communication ce grand vicaire de-
vroit îire resident a Bcausejour . . vous feres sur cela ce qui vous convieudri~
Monseigneur. pçut 6tre en uornmrrka vous un pour chncun de ees 3 postes qui
graces a dieu sont bien pourvus de mhsionnaires, et je compte m'occuper ir
avoir en main tous ccux dont vousi aures besoin par la suitte. . . quand je vous
proposeray quelque chose qui ne \.ou8 conviendra pas vous sçaves bien lusagc
que Vaus en deves faire. . . les sfinires de la religion sont toujours tres iorauil-
lées. . .le parlement plus cnt&té et plus entrepreliant que jamaia ; mais conime
il beurtc de front Isutorité memc 3u Roy il faut esperer que Sa majesté y net-
tra un frein pour le maintient m(:me dc son autorité, pour la paix de I'e6:liee
et la siireté et liherti <!u niinistre et du ministere, le surplus sur cet arl.icle