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                                      repondu que Y. de 1:a  Lanne etoit gland vicaire et que quand il ne le serait pas
                                      ils avoient par leur premier  appel et leur premier etabliasemeut dans le dioceae
                                       une permission generale et non limitée nec rations temporw nec  ratwne loci dy
                                      envoyer  des  mi as ion na ire^  sans autre approbetion,  je  ne suis pw trop sûr du
                                      point d'appuy de cette pretention ; inais je  VOUS supplie Monseigneur de ne nie
                                      point commettre vis  a vis  d'eux,  ceiie pauvre maison est de vous a  moy toni-
                                      bke  en de singulieren mains,  ils ont donné un sujet bien  mince  pour  sccond  a
                                      M.  Maillard  ; mais aux repreacntations quan leur en a fait ils ont repondu qiie
                                      si il ne convenoit  pas  on le renverr2it.. .  je  suis avec eux sur le pied  de poli-
                                      tesse et sana aucune cspece d'explication  surtout depuis que vous aves entaolé
                                      la question de  leur  independanee prctenduc,  je  leur  en ay parlé  par forme de
                                      conversation depuis  les  n""  propo:iitions  que  vous  leur  aves faites  de  larbi-
                                      trage,  les  deux  premiers  ne disent  rien,  M.  de la  Lanne  un  peu  plus  debou-
                                      tonnb  parce  quil  ,lit meme  souirent  plus  quil  ne  veut repond hautement
                                      nous  quitterons tout, srminaire et ilioceze, si on change quelque chose a notre
                                      situation.  naus ne tenons a rien,  et en verité il  dit may puisquils laissent tout
                                      aller,  et  quils ne s'occupent  de rien excepté du dioceze de Langre et de celt~y
                                      d'aire.  ai  votre  affaire de l'indeperidance  finit  vous  spaurés  a  quoy  vous  en
                                      tenl;pour  ce qui regarde  votre seroinaire vous  aves pris  le  bon party  en pi:e-
                                      nant celuy de la conciliation, la coiir  vous donnera surement sur cela un regle-
                                      ment  dont  vous  serés  content  ; maii  l'essentiel  est  de  bien  tirer  au elair  vas
                                      droits sur votre seminaire, quant au spirituel et au temporel, d'après  la maxiine
                                      qui  dit  si  ois  pacem  pnro  bellum.
                                          Je vous ay rendu compte de vos missions de lisle royalle.  de lisle  SL Jeitn'
                                      de celle <le beausejoiir  et de ses rilrieres,  de celle de la  Riviere St  jean,  et de
                                      celle de I'aeadie  ou  nds  ecosse : miiis  il  me reste une observation a  vous  faire
                                      que je n'ay  pas voulu confier a la main d'un  secrétaire dans la crainte que cela
                                      n'ellt  eu l'air  de vous donner  iin avis n'etant  fait que pour recevoir  vos ordres
                                      et  lea  executer. . .  uoicp  Monseigneur l'ohjet  de ma simple observation.
                                          M.  Maillard  est  #rand  vicaire  et peut avoir l'œil  et lirwpeetion sur tolite
                                      lisle rovalle : mais il ent a üû lieues de lisle St jean.  et lisle  SL jean est elle meinr
                                                                           .  .
                                      a  15 lieuen du fort de beausejour,  il n'y  a guere moyen  que M. Maillard puisse
                                      embrasser tout ce terrain.. .  il y  6.  CU  de tout tems un grand  vicaire dans lin-
                                      terieur  de lacadie,  et Y. de  la goudalie  l'est  encore ; maia  vaquitter. et c'esl:
                                      d'ailleurs  un  bien  bon  homme,  m,ris grand  parleur  et  qui peze  peu et deci<!<:
                                      legererncnt.  Je  penserois  donc M~nsçigneur quil faudroit au moins un  grrinrl
                                      vieaire  ad annum pour  lacadie,  b;:ausejour  et  Iüle Sqean, et  que beausejoui.
                                      etant a  peu  pres  le pviut  milieu  pour  la  communication ce  grand  vicaire  de-
                                      vroit îire resident  a  Bcausejour  . .  vous feres sur cela ce qui vous convieudri~
                                      Monseigneur.  pçut 6tre en uornmrrka vous un pour  chncun de ees 3 postes  qui
                                      graces  a  dieu  sont  bien  pourvus  de  mhsionnaires,  et je  compte  m'occuper  ir
                                      avoir en main tous ccux dont vousi  aures besoin par la suitte. . . quand je vous
                                      proposeray quelque chose qui ne \.ou8 conviendra pas  vous sçaves  bien  lusagc
                                      que Vaus en deves faire. . . les sfinires de la religion sont toujours tres  iorauil-
                                      lées. . .le parlement plus  cnt&té et plus entrepreliant  que jamaia  ; mais conime
                                      il beurtc de front Isutorité memc 3u  Roy il faut esperer que Sa majesté y  net-
                                      tra  un  frein pour  le  maintient  m(:me  dc son autorité,  pour  la paix  de I'e6:liee
                                      et  la  siireté  et  liherti <!u  niinistre  et  du  ministere,  le  surplus sur  cet  arl.icle
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