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transformation entre 1831 et 1842, avec le déménagement des

                nombreux marchands de la Basse-ville à  la Haute-ville et dans
                la partie sud-ouest du faubourg Saint-Jean.  Le nombre d'habi-
                tantç par  maison à  la Haute-ville passe alors de 9.2 2  7.7  et

                au faubourg Saint-Jean de 8.6 à  7.3.                  Le taux d'habitants par
                maison 2  la Basse-ville, envahie  par de nombreux immigrants
                souvent  passagers, passe de  8.9 à  10.2.

                     La stratification sociale est non seulement gvidente  dans
                la nature et la condition des quartiers, des ilôts et des maisons,

                mais aussi dans les relations entre l'administration et la popu-
                lation.  Le favoritisme de I'aciministration  contribuait  à  la
                création de relations étroites entres les juges, les marchands
                et les professionnels; par contre, avec la population ouvrière,

                les contact étaient plus distants.  Ceci est évident dans  le
                genre de  requêtes envoyées aux juges par les habitants:                           chez
                le premier groupe,  elles se font individuellement aux  juges,

                tandis que chez le deuxième groupe, les requêtes sont presque
                toujours collectives.  Cette tradition continuait d'exister,
                même après l'obtention de la charte de 1833.

                     Ainsi de 1833 à  1835, (54) 77% des requêtes de la Haute-
                                            '
                ville proviennent d individus  (médecins, avocats,  notaires) et
                 62% des requêtes de la Basse-ville  sont envoyges  au  Conseil par
                des marchands et constructeurs de navires; cependant 100% des
                requêtes  de Saint-Rochet  71% de celles de Saint-Jean proviennent
                de groupes de citoyens.

                     Parmi les individus de la Haute-ville qui s'adressent  aux

                Juges, 38% sont anglais et 31% canadiens.  La situation de la
                Basse-ville est semblable:  38% des requêtes proviennent des
                Anglais et 24% des Canadiens.                A  Saint-Roch,  la composition
                 ethnique des groupes de pétitionnaires est presque entisrement

                 canadienne.  A  Saint-Jean il y  a mélange desdeux  groupes ethniques.
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