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qu'entre  720  et  750  pieds carrés.              11 en  est  ainsi pour la hauteur
               des maisons.  Au moins 40% des maisons analysges  dans  les  fau-
               bourgs  ont  seulement un étage, alors que  la  plupart des  maisons
               des  vieux  quartiers sont  beaucoup plus  élevées.  Environ  66%

               des maisons étudiées à  la  Basse-ville ont trois étages  (51).

                   Les matériaux des maisons  sont aussi révélateurs.  Jenkin
               Jones,  agent  de  la compagnie d'assurance Phoenix,  à  Québec en
               1808, nous rapporte que les maisons des faubourgs sont presque

               exclusivement en bois, alors que  celles  des  vieux quartiers
               sont presque  toutes en pierre.  11 fait même des distinctions
               sur la  qualité  des  maisons à  l'intérieur même des quartiers.
               Ainsi, 3 la Haute-ville,  dans  le  secteur  à  l'ouest  du  Séminaire,

               les rues sont plus  étroites,  les maisons plus  entassées  et le
               secteur est  "less respectably  inhabitedt' .  Au sud des rues Saint-
               Jean  et de  la  Fabrique,  les maisons sont toutes en maçonnerie
               avec  portes  et volets  en  fer et toitures en t6le.  Selon  Jones,

               le secteur  comprend  les meilleurs maisons de Québec  (52).

                   En 1845 la situation demeure semblable.  John Josiah  Broornfield,
               un  autre agent  de  la compagnie Phoenix,  rapporte  alors  que,
               malgré les incendies  dévastateurs  de  1845,  on  reconstruit de

               nombreuses cabanes  en bois  ("little wooden huts")  dans les fau-
               bourgs.  La Basse-ville  semble  avoir subi  une certaine transfor-
               mation.  Broomfield  remarque que la  plupart des maisons ont des
               recouvrements en bais et que de plus le nombre de  constructions

               en  bois  a  augmenté.  Environ  un quart  des maisons  seraient  alors
               en bois.      La rue Champlain jusqulà l'Anse  des Mères  semble être
               un  lieu de résidence  d'Irlandais.  Ce  secteur  gui connaît  une
               expansion  importante avec  l'immigration des  années  1832 à  1845,

               compte surtout des maisons en bois  (53).

                   Un  au.tre facteur révglateur  de la condition de vie  des
               habitants est  le nombre d'habitants  par  maison.  Entre 1795 et
               1831,  alors  que  les maisons des  vieux quartiers sont plus grandes
               et plus hautes que celles des faubourgs, ces  dernières  abritent

               presque autant d'habitants.  L'épidémie  de choléra apporte une
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