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I~R(IHITES DE QUEBEC                        123

                           et an par laquelle il  est  deffendu  a  tous  marchands  de
                           recevoir  aucunes pelleteries sans avoir payé  les droits et
                           aux habitans d'en  porter  pareillement  chez  les dits mar-
                           cllands sans estre pareillement  acquittées et avoir payé le
                           dit droit sur peine de confiscation et d'amende,  ainsi qui1
                           est spécifié a vostre ditte  ordonnance,  estant  ail  bas  de
                           la  ditte  requeste en  datte du liuitiesnie de  ce  dit présent
                           mois et an, ce qui est contre la colonté  et intention de Sa
                           Majesté et  au préjudice  du commerce mesme  et au désa-
                           ventage de tous les hahitans et négossiaris de ce pays, atten-
                           du que si la ditte ordonnance avoit lieu le dit Sieur Bazire
                           auroit  connoissance entière  du négosse  qui se peut  faire
                           dans ce dit païs et avec. quelles personnes il se fait ce qui
                           est contre la bonne foy et la justice n'ayant jamais est,é dit
                           qu'un  marchant1 et negossiant  fut obligé de  donner  con-
                           naissance  de ses  affaires a un particulier, mesme que les
                           marchands  ne  pourroieiit  vendre  aucunes  de  leurs  mar-
                           chandises n'ayant  pas d'argent  en ce païs, la plus part des
                           achapts se faisant avec  des  pelleteries,  lesquelles  estant
                           obligées  de  passer  par  ce  magasin  du  droit  venant  des
                           mains de l'habitant  auparavant que d'entrer  en celles des
                           marchands lîourroit  estre arrestée  par  le  Sieur  Bazire
                           auquel  il est  deu par la plus  grande  partie  des habitans
                           de ce païs, ce qu'il a fait a divcxses personnes depuis quel-
                           que temps en yu, et ainsi tous les marchands qui ont vendû
                           ou  vendent leurs niarchandises  de bonne  foy sous l'espé-
                           rance de payement  seront  entierement  frustrez  de  leur
                           payement, couime aussy il seroit t,rès rude a lin marchand
                           qui auroit  vendu pour une pistolle de inarchandises lors-
                           qii'on  luy apporteroit  pour  deux  pistolles  de  marchan-
                           dises acquittées, qu'il fust obligé d'aller  chez le dit Sieur
                           Bazire, attendre sa commodité ou celle de ses commis pour
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