Page 29 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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532     JOURNAL  DU  MARQUIS  TiFi  MONTCALM


                                             Louisiane,  afin de faire passer  de là par  les  Illinois  les
                                             dépêches  dont il étoit chargé.
                                               Le couiiiei des Illinois  anive  aujourd'hui  avec  des
                                             remerctmeiits  des ministres  à nos  généraux  sur  la. der-
                                             niére campagne et l'affaire  du 8 jiiillel.  1756.
                                               Des  connaissances de M. le marqiiis de hIontcalm Iiii
                                             font compliment  sur le gsade de  lieutenant général que
                                             le Roi lui a accordé.  L'affaiic  du 8  étoit  siie  i  Pnris
                                             avant l'arrivée  de M.  Péan, et 1'011  en  fit  iinpriiner  nu
                                             Louvre la rclatiori telle que milord  Abercromby  l"~voit
                                             envoy0e  en  Angleterre.  La  Louisiane  que  la  disette
                                             faisoit souffrir, a requ des secours considdrables.  hl. Pou-
                                             chot mande de Niagara qiie les Cinq-Nationa  y  parois-
                                             sent bien  disposées, qu'il  lui  ai~ive toiis  lea  jours  des
                                             sauvnges en gsande qiiaiitit0 qui  paroiseeiit  aises qu'on
                                             ait c1i;ingQ Ic commandant de cette place.  Il croit qii'il
                                             n'y  a rien  di1 tout i craindre poui' cette partie, mais que
                                             tout  I'efirt  des  ennemi6  se pirtera  sur  Caiillon  et,
                                             Québec.  II y  a bien  craindre qiie hl.  Pouchot, caressé
                                             dans le eabinet de M. le marquis de Vaudreuil, n'en  ait
                                             pris la séeuritl.  11 est parti pour  Niagara  phetid  du
                                             faux principe qu'il  n'y  avoit  rien  à  craindre  et  qu'on
                                             po~ivoit envoyer deux  mille hommes  la Belle-Rivière.
                                                                             $I
                                             Il a  4th  séduit,  et  les  sédiicteurs  n'ont  d'autre  objet
                                             que leur  propie  iiithêt,  et  de  continiier  A  gagner  de
                                             l'argent  lorsqn'ils  opinent  U  reconqu0rir  la  Eelle-
                                             Rivière.  Deux officiers de mnriiie envoyés pourrecou-
                                             noître la qualit4  des  vaisseanx  ennemis,  ont  rapyortd,
                                             contra  ce qu'en  disoit  hI.  de  In  Waudière,  qu'il  y  en
                                             avoit  nn  de  quatre-viiigt-dix  eanoiis  nt  nun  pas  des
                                            frégates  de  trente  ?î quarante,  comme  oii  l'avoit  cru
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