Page 25 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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lieues de QuEbec. Le vent nord-est violent et con-
tinu. De Cnrillon : dix mille homnies à Lydius, vieilles
troupes et dix mille nationaux. M. de Loiivicoiirt s'est
bien acquittO de la conimissioii dont il avoit été chargé.
Il a dftruit sur le lac Saint-Sacrement une redoute
flottante et plusieiirs bateaux, a rapporte B Carillon
plusieura outils, du fer etde l'acier. REsoliition priae
l'oidre d'établir h barbette les batteries qui environlient
la Basse-Ville. J'ai éti! chargé de cette partie ; il y
aura quarante-cinq piecea de cauon, autant en haut
al-ec neuf mortiers, mais tout cela , n'empêche pas le
débarquement & Beaiipo~% qui doit &tre l'objet essen-
tiel.
NOTA. - Les grands tinvaux effrayant, dans la crainte
de lie pas finir on ne commence rien. Il Qtoit indis-
pensable de construire les batteries de la Basse-Ville ;
mais il falloit faire venir la terre de fort loin. En pro-
posant dea barbettes, on a mis l'ouvrage en train et il a
QtE fini comme il devait l'être. J'ai retranché le quai
de la construction avec les bois qui s'y sont trouvés et
fait une bonne place d'armes, la seule qui soit à Québec.
Il falloit ou rasor la Basse-Ville et l'abandonner, ou y
construire les batteries avec des épaulements très hauts.
Je l'ai toujours pensé meme en proposant les barbettes,
qui auraient QtE aussi ridicules lB que sur les remparts
de I'évêchB où les pieces ne sont couvertes que d'une
genouillbre de pierrcs trèa basse, et peu Qpaiase, batterie
bien dangereuse pour le canon et ceux qui doivent le
servir. 11 y a deux ans que j'en ai dit mon nvis pour
la première fois. Les barbettes sont si fort A la mode,