Page 34 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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JOURXAL DU MARQUIS DE b1ONPCALM 537
rasseuibler dans ce point essentiel tout ce quo nous
avons de ressources. Voici l'état nialheureusement
trop fidéle de nos force3 :
Cinq bataillons de nos troupos de terre, iieiiir mille
hoinme3 ; les milices de illontrtal et Trois-Rivières avec
lea t,roupes de la Marino, cinq mille hommes ; sauvages,
environ deux cents. Le goiireriiement de Quebec four-
nira peut-être trois mille lioiiinies, niais iious ii'avons
encore rien de cette partie. 011 poiirroit-elle être mieux
et plus utilenieiit eniployhe qu'ici? On s'occupe d'une
brariche et le troric ost prêt h p4rir. La consomiuation
e8t cepeiidaiit portbe i onze inille cinq ceiits rations par
jour. Votie soif ne sera douc jamais satisfaite, sang-
sues cruelles qui aeiublent chercher tous les moyens
d'accél6rer la perte d'un pays que nous essayoiis de
défendre avec tant de sueurs et de travaux I On demande
des gouveinemeuts des Trriis-Rivières et de >Iontr&al,
un supplSnierit de doiize ceiitç hommes. Viendra-t-il
ct viendi-a-t-il à temps ? Les cniionniers et oiivriers
que j'oubliois, sont nu iionibre de trois cents. Le$
troupes de terre fournisseiit mille t,ravailleuis, et ln
colonie quatorze ceuts. Le vent de nord-est constant
M. le niarqiiis de &~outcnirn l~rend tolites les mesures
possibles pour tirer le iiieilleur parti de notre situatioii
et ne néglige pas d'a.ssiirer des subsistances B sa petite
armer, en cas qu'elle fût repouss6e. Il a soixaiite niille
rations de biscuits B Saint-Augustin, des hc~ufs à Ba.tis-
can et des fours établis h Jncques-Cartier.
Les usviies du miinit.ionrraire, qii'on fait remonter aiix
Trois-HiriBres, serviront de magasin. Ln Toiaon-$07,
navire arrivP en brûlot, a failli occasionner de grands