Page 119 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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lee debris de I'arni4e furent reorganiséa, lea Canadiens cou-
rurent sou8 les drapeaux; et dès Ir printemps de 1760, Levis
put marcher à I'ennenii et gagner l'éclatante victoire de
Sainte.Foye.
Rien ne met plus en évidence l'aueuglen~entdans lequel la
jalousie contre Vaudreuil nvdt plongéhlontcalm, que sa con-
duite avant la bataiile d'Abraham. S'il ne ee fut paa obstiné
à mépriser ses avertissementa réiterés, il n'aurait pasété sur.
pris; et au niornent même de 1s bntaille, e'il l'avait écouté
lorsqu'il lui faisait dire de ne rien précipiter, d'attendre, pour
attaquer, les renforts qu'il lui amenait et l'apparition des
iroiipes d'élite de Boiigaiiiville qu'il avait averti de s7~vnncer
pour prendre l'ennemi en queue, il n'aurait certainement
pas été battu.
Les extraits suivants de Jfolonleaht el Ldvis par 1'~bbé
H.-R. Casgrain, tome II, chapitre dix-neuviénie, établissent
clairement ces deux faits. " Déjh, ditil, M. de Yaùrtic.
commandant du regiinent de Béarn, et plusieurs oiûoiera de
heuts grades, prévoyant la catestrophe du 13, nese cachaient
paa de dire que Iea préoautions prises pour la ligne de Beau-
port étaient excossivee, "et qu'on ne e'accupait p~s nasez dei
autrea ". Vaudreuil &tait du même nvis, particulièrement
pour I'anse du Foulon, qui n'était gard6e que parune centaine
d'hommes j niaisMon~oaln~ persistait B oroire que la falaise y
était inaooessible. Aux obaervationa que lui avnit faite%
auparavant Ir gouverneur, il ovait répondu: '(.Je vous ,jure
que cent hommes postéssrrêteiontl'rtrmée et noua donrrerant
le temps d'attendre le jour et dy insrcher par notre droite ".