Page 168 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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168 LETTRES DU MARQUI6 DE MOXTCALM
Royal-Hoiissillon, et noiis mettrions plus de troupes je
Li à la Canardiére.
Je suis sGr que demain vous serez ln plume à la
main, effrayé du détail des gardes.
Il faut faire liii habit suivaut l'étoffe, qui est coiiite.
Je voiis écris avec ouvertiire; je d4fhre volontiers
votre avis ; mais tâchons de n'en avoir qu'lin, mon cher
chevalier. L'amitié et i'iutérêt nous y doit port,er (&).
De Iauguedoc et UQarn au rivage, je vois iine heure ; de
Royal-Roussillon A la Sarre, je parie demi-lielie ; faisaiit
treize cents toises. Qii'est-ce que ces ciiiq batailloua ?
Heureuse~ueut, dii Sault ici, il ne falit que Montréa-
listes et sauvages par la nature du terwin ; et, si le
fort s'y portait', alors comme alors ; mais iious de\-ons
supposer l'attaque par le centre. Bonsoir chevalier.
Si nous sommes forons par le centre, nulle ressource;
par la partie du Sault, lions sommes toiijoiirs h même
de prendre cette positioii si milit,aire que vous pensez
que nous devioiis prendre par choix, et c'eût été assez
mon avis ; je parle de cette derriére, la riviére Saint-
Charles.
Noiis poiirfions faire faire eu deux fois vingt-quatre
lieiires iiii ouvrage en avant. de Roy&(-Roussillon, depuis
le bord des bois àla naissaiice du Grand-Ilideau jiisqii'à
la vieille Reoupoit ; rnsiiite les faire rcssemer, et les
iiiilices de ia ville de Montr8al pi.eiidroieiit leur place,
ou quelques-unes du gouveniement do h~lontréal h
option.
Vous avez dix-huit redoutes oii redans, iudépeiidam-
meut des ouvrages de la tâte du pont et des hpaule-