Page 102 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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102     LETTRES DU hlABQUlS  DE  XONI'CALX

                                         de  Braux,  de  Royal-~oussillon, voudra  lui  reniettre
                                         celui qu'il lui  a prêt&.
                                            Roquemaure  a de  graiides  assiduités  chez  la  veuve
                                         Clavery.  Il ne bolide  plus  Mm"PQaii;   il va rarernent
                                         chez  BI"'  de  la  Naudière;  souvent  chez  uiie  petite
                                         Mm' Alelin.  Il  s'est  fait  une  petite  société  féuiinine
                                         qu'il dit  charmante;  niais  vous  liii  ecrivez  A  ce  qu'il
                                         dit  d'une  faqon  si  tendra  pour  l'engager  à  revenir,
                                         qu'il  n'y  aura  pas  moyen  de  le  retenir  dès  que  les
                                         glaces seront sûres.
                                            Depuis le gros jeu  de  dimanche derniei: il y  ajour-
                                         nellernent  chez  RI.  l'iiitendant  et ctiez  M'"'  Péan  de
                                         vives  et  considérables  escarmouches,  soit  au  quinze,
                                         soit au treute et quaraiitp, soit aiix dés, de beaux ~~iquets
                                         at de gros tvio,  et sur la  soir  arrivent leu  inonion$.  Il
                                         y  en a  eu quatre,  cette  nuit,  de dix, de trente, de cent
                                         vingt-cinq  loiiir,  dont  on n offert le  paroli  après  avoir
                                         gagné le dernier.
                                            Des raspeets  !i M. et A Ri"'  la marquisfi  de Vaiidreuil.



                                            Je  rouvre rna lettre,  inon  cher  chevalier, pour vans
                                         dire  que ce  pays-ci  est  le  centre  des  friponneries  de
                                         tout geiire, que la toiicher  s'avisait de troquer de  boiis
                                         chevaux  destiuds  à  la  boucherie  contre  des  clievaux
                                         maigres, PQtiques et ayant des plaies.  Il a fallu eii  faire
                                         jcter  deus i chacune  des deux dernières  distributioiis.
                                         Pour renihdier  à cet abus, les officiers-majors visitent  la
                                         viande  sur pied, et voient que  les  cl~evaiix tuus soient
                                         de bonne qualilé.
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