Page 18 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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LETTRES  ET  PIÈCES  MILI1.AIILE~   17

                                    au  service  des officiers  de  cc  corps  avec  ceiix de  la
                                    colonie, il ne  me reste  rlu'ii  rccommaiider  ii MM.  les
                                    commandants  de bataillons  d'y  tenir la main,  d'entre-
                                    tenir la plus graiide  union et inteliigence, et que, dans
                                    les camps ou retirinchements où ils seront melés, qiioiqiie
                                    l'officier  plus ancien en parit0 de grade commande sans
                                    difficultd, il faut  laisser A l'officier  le plus  ancien  de
                                    cliaqiie  corps  de  troupes  le  détail  iiit8n'eur  pour  la
                                    discipline ct  police  du sien, et,  dans les  operations  dc
                                    la  perre  agir  avec  concertation,  employer  chaque
                                    troupe à son genre, et consulter DIM.  les officiers de la
                                    colonie qui ont  unc  grande couiioissauce dit pays, de la
                                    façon d'y  faire la guerre et d'y  conduirc les milices du
                                    pays et les  s;aiivsges.  BIM. les officiers fran~ois, mal-
                                    gré leur de, ne peuvent avoir acquis cette expt'rience.
                                      M.  le  marquis  de  Montcalm, pour  établir  I'unifor-
                                    mité sur un article aussi important que celui de la ps,ie
                                    du soldat,  ordonne qri'on  lui  fasse le prêt  tous  les dix
                                               le
                                    joure, le P, 11 et le 21 de chaque mois, en ne rete-
                                    nant qu'un  sol, sans que, stiiis aucun prdtexte, cet ordre
                                    soit jamais  interverti.  Il sera seulement suspendu daiis
                                    les camps, où le soldat n'a  rien b  acheter et où il seroit
                                    diacile  d'avoir  tvrit  l'argent nécessaire pour  cette exac-
                                    titude.  Mais  j'ordonne  que, dès le retour du camp et
                                    sans aucun délai, le  décompte de la paie  leur soit fait.
                                    Je ne inet.?  pas en doute que, dans clioilue bataillon, on
                                    ne  l'ait  fait jusqu'iii  1"' mai.  Si  on n'y  a  r~as satisfait,
                                    je  l'orclonne.  Dans les camps, messieiirs  les comman-
                                    dants  tiendront  la  main  U  ce  qu'il  soit  avancd  aux
                                    soldats ce  dont  ils  pourroient  avoir  besoin  et  dont la
                                    retenue leur sera faite su décompte de leur paie.  Doré-
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