Page 123 - La Société canadienne d'histoire de l'Église catholique - Rapport 1961
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les mêmes Iieures. Dnns les grandes places où oii
perdi,oit trop de temps A relever tous les postes, on
choisit les longues durées. Aii siège de Lille où les
temps avoient 6t6 réglés i vingt-quatre heures, le
tenaillon qiii jusque-lh s'&tait dbfendu si glorieusement,
fut emporté en plein jour, parce que les siildats qui le
gardoieiit s'endoimoient nccablés par la fatigua. Ici on
peut choisir telle clilide qii'oii veut.
Mou sentinieiit seroit de partager seuleineut la garni-
son en deiix. Les deux tiers de ceux qui monteroient,
borderoient les reiiiparcs et chemins couverts; l'autre
tiers auroit ses armes à poitée et travailleroit. Daus
ceux qui desceiidroient, un tiers seulement seroit com-
mande pour se tenir prêt a iuarcher au premier mot ;
les deux autres tiers ile soitiroient qu'en cas d'assaut.
,Te fixerois alors la durhe des gardes i huit heures. Il
n'y auroit constaniinent que la mnitiC de la. fiemison
exposée, et, les intervalles de travail et de repos n'étant
pas longs, les forces se soiitiendroient mieux. Cette
divisioii d'homnies ne seroit pas mauxraise ; rnais celle
du temps pa,r hilit Iieures ne vaut rien. 11 faut bien
se garder de relever les gardes pendant la nuit. Je
fixerois les gardes i douze heures et elles inoiiteroient
i six Iieiires du iuat.in et six heures dii soir.
Parmi la garnisnii, que je suppose de quatre cents
soldats, je cli~isirois ilne vingtaine d'hommes des meil-
leurs pour attacher l'artillerie, qui ne feroient point
d'aiitres seriiees. Retranchez-en encore iine vingtaine
pour nider les chilrpentiers, forgerons et autres ourriers,
elle se trouve ividirite à trois cent soixante. Pour peu
qu'il 7 ait ilne quarantaine de malades ou de blessts,