Page 25 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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A une époque où l'ambitjori  suggérait à tant de cleres des Jéniarches,
                              et  parfois  de  basses  iritrigues,  pour  obtenir  un  liénéfice  rcclési astique
                              ou  se  voir  décerner  urie  mitre  épiscopale.  l'abbé  de Montigny  ne pose
                              aueun  acte  susceptible  d'accélérer  les  négociai iiins  en  etiurs  pour  sa
                              nomination  d'évêque.
                                  A  Rome,  le sieur Gueltier,  agent  di] roi,  qui s'agire  et s'affaire pour
                              rnener  à  bonne  fin  cette  eritrcpri~c. ne  cornprend  rien  à  eeLLe  attitnde
                              peut-ktre iiouvelle  ponr  lui.  Plusienis fois  il  exprime sa  surprise à  ioti
                              corresporidant  de  Paris,  le  cumie  de Brieririe"':.  et  au  moment  où  le:
                              pourparlers  vont  aboutir,  il  s'étorine,  conirrie  il  le  dit  1ui.mêrne.  dc  ce
                              que  a  le  sieur  de  Montigny ... rie  lui  ait  jamais  écrit  uii  mot  en  ce  qui
                              regarde en ccla  sori  service ~4  m..
                                  Pourtant  l'offre  qui  lui  était  faite  de  devenir  missionnaire  devait
                              combler  pvur  Fiançois  de Lav-al des  dikirs  déjà  arieiens.  Sa  situaticjn
                              lamiliale  et  le  boti  rerioni  Je ss vertus  auraicnt  bien  pu,  il est  vrai, le
                              coriduire  sur  nn  trbne  <piscopal de  Frarice;  mais,  eamnie  l'écrivait  ile
                              lui  Louis  XIV  au  pape  Aleraiidre  VII,  liai.  des  ~ntiuvcments secret<,
                              il  se  sentait porté d'aller  plutet  dans  uti  pays  sauvage qu'en  un  ciriliii.
                              et  abondant  eri  toutes  eliose~ nkessaires  à  la  vie;  ce  qui,  d'ajouter  le
                              roi,  ne  se tronre  que  difficilement  en  Nduvelle-Frarice
                                  La  Non~elle-France, eIle  avait  jadis  hanté  les  rêves  du  jeune
                              ;ludiant  au  colli-ge de  La  Flècl-ie.  Voiei  (lu-elle reparaissait  à  l'horizon
                              tle  sa vie.
                                  Peut-être  rnême  lui  offrait-elle de  conibler  ce  désir  ilu  niartyrc  qui
                              se  développait  dans  son  âme  généreuse;  de  ee  désir  di1  ziiartyre,  il
                              donnera  nrie  expression  non  iiquivoqne  dans  Urie  Icttre  qn'il  adrewra
                              au  Géni-ral  ,.le la  Compagnie  (le  Jésus  au  lenrlcmain  de  son  arrivi.e  ;i
                              Québec:  * Jc  ni'estime  trop  heureux,  avouera-i-il alors  au  sonvenir  de
                              ses  maîircs  immolés  pour  Ie  Christ  eii  pa?-s hnion,  jt!  m'estime  trop
                              heurr.ux  de  pouvoir  erpbrer  le:  rnéme  sort  et  de  deiecnir  participarit  tie
                              lrur  crluronne,  de siiliir  la même  mort,  rion  il  est  vrai  eii  veitu  dr  nies
                              rnkrites:  mais  par  Iü libéralité  et  iirie  [avenr  gratuitc  du  Dien  compatis-
                              sant
                                  La  honrzlle-France.  elle  l'appelait  mairiteriarit  d-une  voix  plns
                              ~~ressaiite. Mais  elle  lui  proposait  eri  niêirie  Lrm~is un  honneur  qiii
                              répugnait  à =or] kinmilité toujours en progrès A 1'i:role  de hl. de Berriii-rzs,
                              celni  de  i'Cpisr,cipat.   K  Je ii'ai  jamais  désire  d'épiecopat.  écrira-t-il  en
                              1572 auh Cartlinanx de la  PrufiaFnnde. ct  e'rut  crinscient  de ma  faihlec3r
                              qrie je  l'ai  acihcpté inaleri  moi "'. p  Les  coii~zniprirains de  sn  vie  appui-


                              GWr.lii,l[icr â  Urienn~, 15  inai  1657. luc  rit.,  fol.  82;  29  mai  1637,  luc.  lit., fol.
                                 38; 311  juillei  1657,  /tir.  cit.,  101.  13:;   h  mai  lhE,  /oc.  cil.,  [(il. 523.
                              6'  LucIlitr  à  Urirriiie, fi  mai  168, toc.  t.it.,  fol.  323.
                                 Luriis  Xi\'  a  ;\lrxandre  FII, 2b  jhnvirr  1658,  Arcti.  val.,  Lctiere  di  prinripj,
                                 rnl.  B1,  fol.  4.
                              G'i   IfKr (le  Laial  au  P.  Coswin  r\iit:krI,  iiuût  169.  .%tch. générales  dc  la  CornPa-
                                 :nir   rlc  J&ur.  Gallia  109  11,  fol.  436.
                                 ;Irçh.  d~  la  Propagande, .%riirure  riftrite  ncUr  çung.  .gens, rd.  433.  fol.  691.
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