Page 67 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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Le 14 mai 1881, le statue gbaute deetince au cap Trinité était expo-
eEe au Pavillon des Patineurs dans la Hsutc-Ville de Québec, et le public
Elait admis à la voir moyennant un droit d'entrbe perçu pour payer les
frais de 5on érection. Au rnojs d'ariYt, on l'exposait à la Bas%-Ville.
II avait fallu lui donner des dimensions proportionnées aux lieux
où ellc devait être placée : 25 pieds de haureur, environ 7 de largeur.
Elle est faite de pièces de bois de pin équarries dispoeées vertjealement et
solidemeni a5semblées eu moyen de chevilles de bois. La masse sculp.
iée est reviiuverte d'unc lame de plomb exactement ajustée B la suriace
et fixée par des clous.
Fllr ~epiéseiiie 1'Imma<:iilée daris l'attj tude des apyariti ons de Lour-
des : les niains jointes, uu chapelet suspendu a son bras, sn tête entourée
de driuze étoiteg. Peintc en blant., elle poriait des a gar-
nitureg dorécs r qui n'ont pas iéai-s~E aux
Elle charme par l'élé~ante digiiiti de pose et par la donceur du
visage de la Vierge. u Cetle statue cst nn chef-d'œnvre r, écrit uu visi-
teur qni avait eu le loisir de I'rxaniiner à Qnébec. Et pourtant elle
n'avait pas Ià, dans le Pavillon des Patinenrs, les avantages (le la pers-
pective et dn sile majestueux pour leeqnrls l'artiste I'avait taillée. Elle
Cmerreillait surlout par ses dirnensjons ctilossnies. qui en faisaicnt une
euvre unique en ce pays, et par sa dcstinatiori, qui était une sorte de
défi 5 I'inipossible.
Son érection po-sait en dei un problème dificile & résoudre. Ceux
qui coiinaiesaient les lirnx savaient mieux qne d'autres les rist~nes et
lei djiiiculkés qne conipottait I'entrepri~e de inonter snr un rocber i pic
de 600 pieds de hauteur une telle riiasse. à la fois si voluminenee, si fra-
gile et si lourde - elle pesait ;,MO livres, - alors qu'on ne pouvait ni
débarquer ni insieller des machines à cet eflet. - N'oublioria pas
qu'on était eri 1881.
La cliose s'esk iaite cependant sans acr:i(lenk rii retard. Transportée
par le hateaii à vapeni. et mi~e :i Ileau ,i l'Anse Saiiit-Jean, reniorquk
de Ii jnsqu'au pied du cap TriiiitC, elle y fut divisée en sections, qui
furent 1111intGes I'nne après I'sulre sui glissoires rudimentaires au
nioyeri (l'un sirnple treuil [OU rné par des horruries, pnis les sections
fnrent rénssemhlSes sur nn piédesizl (le bois aneré en rocber. Un iicimme
de la petite colonie du Takilean, de l'autre côtit rlu fjortl, avait solutionné
un pojiit e~~entiel dn problénie en indiqnant uii endroit par où il était
possib!e et niênie relativeineiit fiicile de monter sur le premier éebelon
du cap ct [l'atteindre le site rhriisi pour ~ilaeer lo statue. Cexéeu~ion
du travail d'insta!lution prit quatre semaines.
Cesi le 15 septembre 1881 qu'eut lieu l'événement de Ia bénédietion
~(ilennelle. - Peirne~tez que j'etnprunte 6 un témoiu de la ebrémonie,
Flavieri Rlriffet, qnelques détails du rapport qu'il en a iait pour le jour-
nal Le Courrier du Canada.
Partis de Québec i bord dn vapeur Saguenay le 14 septembre, lee
~xcursionnistes-péleritis étaient. réveillés à 5 heures du matin par un