Page 59 - Transcriptions d'actes notariés - Tome 20 - 1682-1686
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n'est  que  3  ana,  plus  tard,  en  1858,  que  hi"  Dernera,  mia  au  courant
                              de la  mort  de  Bon  jeune  ami,  annonce  la  triste  nouvelle  à  eea  parenta
                              rongés d'inquié~ude.
                                  Sa  fille,  Joséphine,  dite  Sr St-André,  était  morte  à  l'Hôtel-Dieu  le
                              15 juin  1862.  Elle  était  maîtres%  da novices  depuis  un  an.  Entrée
                              en  religion  I l'âge  de 21 ans, elle avait auparavant  fait des études sérieu-
                              ses chez les Ursulines.  Une lois celles-ci terminées, elle avait perfec tionnf
                              ses talents en  dessin, en  peinture  et  en  seiences  juqu'à  l'tge  de 20  ans.
                                  Aussi,  l'aumônier  de l'Hôtel-Dieu,  M.  Loranger,  qui l'avait  dirigée,
                              la  présenta-t-il à  la  Supérieure en  luj  assurant que cette jeune  fille  serait
                              capable  d'être  supérieure dès  sa profession.
                                  Elle s'est  fait remarquée  auprès de ws  compagne8 par  Bon  humilité,
                              son  esprit  d'abnégation,  et  sa  gentillesse.  Elle  est  morte,  jeune  encore,
                              après  quelqnes mois de maladie.
                                  Cette  mort,  après eelle de sa  femme et de son  fiIs, médeein  comne
                              lui,  avait  fortement  affeeté  le  Dr  Painchaud,  dbjà  vieux  et  malade.
                                  L'atmosphère  du  Nd 2  de  la  rue  dee  Panvres  devait  donc  être
                              empreinte  de ehrétienté,  de  eharité  et  d'lionneur.  On  avait  pu  ne  pas
                              toujours  penser  comme  Jo..  Painchaud,  on  avait  pu parIois  blâmer  son
                              langage.  non  pas  vulgaire,  mais  un  peu  eru  pour  les  oreilles trop  pudi-
                              ques.  mais  jamais  on  n'a  patté  atteinte  ;i  sa  réputatioa,  à  son  savoir
                              et  à  w9  talenls.  Ils  étaient,  lui  et  soa  Epouse,  de tous les  monvemente
                              chari  i ables,  de  t ouies  les  œuvres  patriotcs   nod dé ré es.  10s.  Painchaud
                              erai~nait les  einballemenis  des  nationalistes  à  outrance,  il  dEtestait  lea
                              dbtraeteurs  de  I'Eglise  et  du  elergE.  respectait  toujours le  preire,  même
                              si  parfoio.  il  ne  partageait  pas  ses opinions politiques  ou  IjttEraires.
                                  II  fui le médecin  consultant  et  éconté des EvGques et administrateurs
                              du diocèse rle  Québee.
                                  II  fut  un  des pionniers  de l'organisation  de  la  profession  médicale,
                              et  un  enseigneur  averti,  souvent sans rémuaération  aneune.
                                  Un  tel  milieu  lamilial  ne  pouvait  faire  autrement  que  d'engendrer
                              des âmes d'élite  eomtne  celle,  en  partieulier,  de  aon  fils Joseph.  qui  fut
                              le  fondateur  des  Sociétés  St-Vincent-de-Paul au  Canada,  un  mission.
                              naire, et  une victime  de  son  dévouement  à  Dieu  et  à  ses semblables.

                                                          Dr  Sylvio LEBLOND,
                                                      Chef  du Service  de Médecine
                                                          Hôtel-Dieu SI-Vallier,
                                                              Chieouiimi.
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